Petit journal d’une confinée pas toujours très fine. Jour 6.

Chaque jour, la rédaction donne carte blanche à une Poitevine confinée parmi les autres. Une quarantenaire en « quarantaine », dont la plume vous accompagnera au cours des prochaines semaines.

Arnault Varanne

Le7.info

Océan et collines à perte de vue avec un hamac au premier plan. Voilà mon nouveau fond d’écran de bureau d’ordinateur. Je ne veux désormais rien laisser rien au hasard pour mon décor afin de visualiser un futur meilleur. Pour l’heure, et je pense comme beaucoup, je n’arrive pas à me projeter après ces semaines (mois ?) de confinement. Si ce n’est pas plus bien sûr… Ce n’est pas rien d’imposer un tel cataclysme à son cerveau, alors il faut l’aider à trouver le chemin de la tranquillité et du ressourcement.

Ce n’est évidemment pas le « seul » confinement qui constitue le tsunami de cette période mais bien les peurs, le manque des nôtres, des amis que l’on aimerait prendre dans ses bras, des soirées à rire avec les siens… C’est tout cela qui pollue nos âmes en ce mois de mars 2020. Alors, en ces jours de préparation à une période bien plus longue, j’œuvre en ce sens. Et j’ai de la gratitude aussi car autant je suis sociable, autant la solitude ne me gêne pas. Depuis mon enfance, et grâce aux années d’études où l’on doit beaucoup « bûcher » seul dans son coin, j’y trouve un certain apaisement. Je suis donc heureuse d’avoir cette chance et je pense à ceux qui la redoutent. Je leur souhaite de trouver d’ici peu le bien-être que la solitude peut aussi procurer.

Dans le même temps, j’éprouve du bonheur pour les miens qui sont en couple. Je suis rassurée qu’ils puissent être ensemble pendant cette période si particulière. Les imaginer rire de la situation m’a aidée à trouver le sommeil hier soir.  Cela me permet aussi d’espérer pour l’après et de rajouter deux ou trois critères, désormais fondamentaux, sur ma liste de recherche de l’homme idéal !

Je me dis que nous sommes en train de nous construire autrement, alors ne râlons plus et tâchons plutôt de déceler dans ce moment douloureux tout ce qui peut nous apporter. Je veux croire, cher journal, que le monde saura en tirer les enseignements. Si au moins ce virus et son chamboulement incroyable pouvaient réorienter nos valeurs... Un nouveau paradigme avec plus de bienveillance et de solidarité.

 

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