Petit journal d'une confinée pas toujours très fine. Jour 10.

Chaque jour, la rédaction donne carte blanche à une Poitevine confinée parmi les autres. Une quadragénaire en « quarantaine », dont la plume vous accompagne depuis plus d'une semaine.

Arnault Varanne

Le7.info

 

Cher journal, heureuse de te retrouver à nouveau, tu es mon rendez-vous de la journée… Et avec toi, au moins, je n’ai pas besoin de passer par la phase maquillage ! Je n’en reviens pas, il fait encore beau. On dirait que quelqu’un, quelque part, a fait en sorte que nous puissions au moins mettre le nez aux vitres sans compter les gouttes. L’heure est aussi à la remobilisation d’un point de vue professionnel. Le but, entre autres, est de ne plus faire de mauvais choix. Alors je me remets sérieusement au travail, je prépare l’après comme je peux et fais tout pour chasser les pensées négatives. La musique m’aide en ce sens.

La musique et les « Grosses Têtes » ! On peut bien penser ce que l’on veut de Laurent Ruquier, que je n’ai d’ailleurs personnellement pas toujours soutenu, mais là, je trouve qu’il assure. Bien sûr, et ce serait difficile autrement, il parle avec ses compères du virus, mais rien de stressant, en tout cas des moments entendus. Il n’insiste pas, n’entretient pas les polémiques et contribue donc à laisser la sinistrose sur le palier. Et écouter Charles Trenet ne m’a jamais autant plu. Bravo !

A défaut de maquillage, j’ai repris une de mes activités favorites, la peinture. En réaménageant mon appartement. C’est le moment, non ?... J’ai décidé de donner une nouvelle couleur à mes objets préférés. Une couleur lumineuse. Ainsi, mon petit bouddha, noir d’origine, et trônant sur la petite desserte où mes infusions m’attendent, est devenu beige. Tout comme son petit promontoire, petite boîte à plantes en bois que j’ai refaite à neuf et à laquelle j’ai donné une nouvelle fonction. Au même titre que ma façon de vivre, je réinvente mon décor afin qu’il me soit le plus agréable possible le temps du confinement.

J’ai aussi repris la peinture sur toile. Il m’en reste quelques-unes : heureusement, j’en achetais parfois une par ci, une par là. J’ai plutôt intérêt à ne pas me louper ! J’ai désormais un autre impératif en m’exécutant. Telles mes idoles du XIXe siècle, qui s’esclafferaient en mirant mes œuvres, il me faut à présent économiser mes produits et outils. Je ne suis pas près d’en acquérir d’autres. Pas de possibilité de faire un crochet par le magasin en finissant sa journée ! Voilà, encore une autre manière de repenser sa vie, ses activités, ses passions…

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