A l’autre bout du fil, on distingue par instant le martèlement des touches de la manette. Albin Graves termine là un énième match de football virtuel, sur la célèbre simulation sportive FIFA 20, l’un de ses jeux de chevet. « Je joue entre deux à trois heures par jour en temps normal. Avec le confinement, c’est plutôt cinq heures », sourit le jeune homme de 24 ans, qui reconnaît une préférence pour tous les titres se jouant à plusieurs (Call of Duty, Rocket League, etc.). « En solo, je me lasse assez vite. »
A enchaîner les parties, ce technicien en bureau d’études de maintenance a acquis un très bon niveau sur le jeu. Il l’a démontré le 25 avril dernier, en remportant le premier tournoi de foot virtuel organisé par la Ligue de Nouvelle-Aquitaine, parmi 258 joueurs issus de onze districts. Une courte victoire (1-0) acquise avec l’Equipe de France, son équipe favorite. « La meilleure sur le papier, celle avec les meilleures individualités et en particulier Mbappé, qui est agile et très vif », explique le Poitevin, qui représentait à cette occasion les couleurs de l’US Vouillé.
Grâce à sa victoire, Alban a fait gagner à son club un jeu de maillots floqués au nom de la compétition. Avec l’autre finaliste, licencié à Angoulême, il représentera la région Nouvelle-Aquitaine lors du tournoi national qui doit prochainement avoir lieu.
L’Aveyronnais d’origine n’en était pas à sa première compétition sur FIFA. Il en dispute régulièrement, en ligne, depuis environ trois ans, et parfois dans des LAN telle la Gamers Assembly. « La dernière édition, je ne suis même pas sorti des poules, se souvient Alban. Je suis tombé d’emblée sur celui qui a remporté le tournoi ! » Avant FIFA, il a découvert le jeu vidéo très tôt sur le Game Boy de Nintendo, avec la série de jeux Mario. Les générations de consoles suivantes -de la PlayStation 2 à la PayStation 4- l’ont accompagné jusqu’à aujourd’hui. « Et bientôt la PS 5 », souligne malicieusement ce fin connaisseur.
Malgré ses succès à FIFA, Alban ne se voit pas tenter sa chance dans l’e-sport, lucide. « Je suis déjà un peu trop vieux pour faire de la compétition. Les petits de 17, 18 ans sont vraiment bons. Comme le vrai foot, je le fais plus pour m’amuser, pour être avec les copains. » La convivialité avant tout. « Et le plaisir de gagner ! », renchérit le joueur.
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