Des Parents d'élèves clichés

Un baby-sitter tente de séduire une maîtresse d’école en se faisant passer pour le père de l’un de ses élèves. En adulte irresponsable, Vincent Dedienne surnage dans cette comédie légère, déjà vue et souvent en manque d’idées. Une déception.

Steve Henot

Le7.info

Trentenaire célibataire, Vincent vit de gardes d’animaux en tout genre et aussi d’enfants. Pour la rentrée, il se voit confier Bart, 10 ans, qui découvre sa nouvelle école. Pour mieux s’intégrer, l’enfant le fait passer aux yeux de tous pour son père. D’abord embêté par ce mensonge qui le contraint à suivre des réunions de parents d’élèves dont il se moque, Vincent finit par s’y faire. Ce petit arrangement lui permet surtout de se rapprocher de Mme Portel, la jolie maîtresse de Bart…

Contrairement à ce que peut laisser entendre son titre, Parents d’élèves est davantage une comédie romantique qu’une satire sociale en milieu scolaire. Il n’y est pas tant question des réunions mouvementées d’une APE que de la quête sentimentale et personnelle d’un adulte irresponsable. Si cette histoire de quiproquo sent le réchauffé, le film de Noémie Saglio tente de se démarquer par son irrévérence -mais pas trop- un peu dans la veine de la série Connasse (une co-crééation de la réalisatrice). Vincent Dedienne s’en sort pas mal à l’écran, mais il est bien seul… En effet, les autres parents sont prisonniers de leur caricature (le père mysogine, la mère angoissée) et l’humour repose essentiellement sur un comique de situation assez basique. Parents d’élèves essaye aussi d’aborder de-ci de-là les thématiques de l’inclusion, du vivre ensemble… En laissant surtout le sentiment de remplir le cahier des charges de la bienveillance. Dans le genre, on lui préfère La lutte des classes de Michel Leclerc, plus subtil et mieux écrit.

DR - Stéphanie Branchu

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