Fin de vie : Alain Claeys demande une évaluation des lois précédentes
Arnault Varanne

Le7.info

L’Assemblée nationale examine cet après-midi une nouvelle proposition de loi sur l’aide active à mourir portée par Olivier Falorni. Le député de Charente-Maritime est favorable à ce que le législateur fasse un pas de plus vers l’euthanasie. Co-auteur, avec Jean Léonetti, de la dernière loi sur la fin de vie, promulguée en 2016, Alain Claeys a souhaité prendre part au débat en diffusant notamment une tribune sur le site du Monde. Mais avant de voter de nouveaux textes, l’ancien député de la Vienne et maire de Poitiers appelle à « évaluer les dernières lois » de 2002, 2005 et 2016. « Il existe encore de fortes inégalités territoriales, beaucoup de personnes ne meurent pas dans la dignité. Il y a par ailleurs une absence de soins palliatifs dans certains départements », reconnaît-il. Alors, faut-il aller plus loin que la sédation profonde et continue, principale avancée de la loi Claeys-Léonetti, au même titre que les directives anticipées opposables ? Alain Claeys « n’exclut rien » mais appelle à « beaucoup d’humilité et de sagesse » sur un sujet dont l’enjeu central est « l’arbitrage entre l’autonomie de la personne qui veut avoir prise sur sa vie et la solidarité collective de la nation ». Olivier Falorni pousse de son côté pour que « des personnes condamnées et dans une impasse thérapeutique puissent partir rapidement et sans douleur ». Selon un sondage Ifop réalisé pour l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, 93% des sondés sont favorables à la légalisation de l’euthanasie et 89% à celle du suicide assisté. Pas sûr cependant que les députés aient le temps d’examiner en longueur la proposition d’Olivier Falorni, sachant que des députés LR ont déposé un grand nombre d’amendements. Ils s’y opposent ouvertement. 

À lire aussi ...