A l’aune de la demi-finale, Margherita Davico, alias Marghe, confiait déjà que son aventure dans The Voice était « une petite porte aujourd’hui mais une grande porte pour l’avenir ». Elle n’imaginait alors pas pousser aussi loin son « rêve de petite fille ». Samedi, du haut de ses 21 ans, la jeune Poitevine d’origine italo-malgache a décroché le trophée de la saison 10 du célèbre télécrochet de TF1, qui a vu passer avant elle une autre Poitevine, Audrey Joumas (Audrey et les Faces B), mais aussi Kendji Jirac, Louane, Amir, Slimane, Claudio Capeo…
Depuis le 13 février, date des auditions à l’aveugle au cours desquelles elle a séduit les oreilles aguerries de Florent Pagny et Marc Lavoine, la jeune chanteuse, hôtesse au Futuroscope, n’a cessé de surprendre. A plusieurs reprises au cours de l’aventure son coach Florent Pagny l’a désignée avec admiration comme « celle qu’on ne voit pas venir ». Il avait prévenu : « Méfiez-vous de Marghe. » A raison. La jeune chrysalide a su se métamorphoser en un magnifique papillon au gré des épreuves musicales. Tant et si bien que lors des demi-finales, son coach a salué la naissance d’une diva. « J’avais dit que j’avais démarré l’aventure avec une gamine et que j’étais en train de la terminer avec une femme, mais là, c’est avec une diva ! »
De la douceur de « Donne-moi ton cœur » de Louane à la douce nostalgie de « Mon Vieux » de Daniel Guichard en passant par la puissance d’« A Natural Woman » d’Aretha Franklin, Marghe a joué sur tous les registres de l’émotion, modulant à l’envi son timbre de voix. Envoûtante dans son interprétation de « Nature Boy », de Nat King Kole, incroyablement moderne avec « Don’t start now » de Dua Lipa, habitée dans « You are so beautiful » de Joe Cocker, étonnante aux côtés de la chanteuse de London Grammar, elle n’a eu de cesse, tout au long de l’aventure, de varier les styles, les langues, les univers pour montrer toute l’étendue de sa palette artistique. La « guerrière » de Florent Pagny a tout donné et le public lui a bien rendu en la gratifiant de 68% des votes lors de la finale, contre 32% à Jim Bauer.
Comme étourdie par la nouvelle, sur la scène du studio Lendit samedi soir, Marghe ne trouvait plus les mots. Plus tard sur les réseaux, elle a confié vivre « un rêve éveillé ». Et, surtout, partagé. « Je suis arrivée seule et je repars avec une grande et belle famille. Je pense à tous mes camarades, à tous les coachs, à tout le staff, à la production, tout le travail qu’il y a derrière… C’est juste dingue. » Sans oublier le public à qui elle a adressé « un immense merci » majuscule et, bien sûr, Madagascar, l’île où elle a vécu jusqu’à ses 15 ans. « Je pense fort à Madagasikara, j’ai porté le flambeau jusqu’au bout. » Grâce à ce trophée, Marghe a décroché un contrat avec Universal Music. En attendant l’album, elle va se produire avec MaDa. La Ville de Jaunay-Marigny a déjà annoncé qu’elle ferait l’ouverture de ses Soirées de l’été, le 8 juillet.
Crédit photo : Franck Castel/Bureau 233/ITV/TF1.
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Axelle Walker. 29 ans. Mosellane d’origine, à Poitiers depuis presque dix ans. Paléontologue au sein du laboratoire Palevoprim et volleyeuse de haut niveau. A remporté plusieurs fois le championnat de France universitaire et connu l’Elite féminine avec le CEP Poitiers-Saint-Benoît. Promène son indéfectible sourire entre sport et recherche.
