Liens virtuels vers transactions réelles

Les réseaux sociaux s’imposent de plus en plus comme un outil de communication incontournable dans le secteur de l’immobilier. Ici, pas de catalogue de biens mais des ventes réussies, des informations diverses, un ton différent.

Claire Brugier

Le7.info

Agences ou mandataires, geeks ou pas, ils y passent tous. Dans le secteur de l’immobilier, les réseaux sociaux sont devenus un outil de communication incontournable, y compris pour des professionnels implantés depuis de nombreuses années. « Il ne s’agit pas de publier un catalogue comme sur notre site Internet, souligne Basile Pommier, de Paquet Immobilier. Sur les réseaux, nous essayons de personnaliser au maximum les posts. Si on met un bien, c’est pour attiser la curiosité des clients potentiels et, en même temps, faire un clin d’œil aux propriétaires qui nous ont fait confiance. C’est une façon différente de les remercier que par mail ou lors d’une signature. On peut aussi poster des informations sur le centre-ville, les artisans de notre rue... Il y a deux ans nous avions fait un quiz d’été. Le but est d’être visible, de faire en sorte que les gens pensent à nous. »

Gérante de l’agence Stéphane Plaza de Poitiers, Delphine Berger n’en attend pas moins de sa présence sur Facebook. « Nous n’y sommes pas pour relayer des biens à vendre, mais surtout pour gagner en notoriété. Cela nous permet aussi de faire remonter des problématiques pour faire bouger la profession. Notre métier a beaucoup changé ces dernières années. » Sur ladite page, on retrouve la campagne de communication propre à la marque, la photo d’une réunion de travail de Stéphane Plaza avec la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, des idées déco… ou ce drôle d’escargot symbole du « craquage du vendredi » 
(cf. photo ci-dessus). « J’envisage de développer davantage la page dans les mois à venir, peut-être en mettant les avis de clients », avance la professionnelle.

« Participer à la même dynamique »

Pour d’autres, les mandataires notamment, les réseaux sociaux sont davantage qu’une source supplémentaire de notoriété. Ils sont tout simplement une vitrine virtuelle, le pas-de-porte qu’ils n’ont pas. Pour Laure Tartarin, mandataire et manager immobilier indépendante chez IAD, basée à Chauvigny, Facebook est plus qu’un passage obligé pour faire connaître ses biens. « On est des acteurs économiques, on fait partie de la vie de la ville, on travaille ici, on n’est pas seulement là pour vendre des maisons, note la professionnelle. Derrière les réseaux, il y a l’idée d’être ensemble, de participer avec les commerçants à la même dynamique et de créer une communauté de proximité. C’est un paradoxe, car on est dans le virtuel, mais les gens qui ne sont pas sur les réseaux, on a l’impression qu’ils n’existent pas. Utilisés à bon escient, ils sont plus qu’un outil mais un lien presque humain. Cela permet aux gens de voir qui on est, et c’est ce qui va faire qu’ils vont s’adresser à nous. Ma page est pile le reflet de ce que je suis. » 
Un concentré de bonne humeur. Une estimation qui finit par la dégustation d’un calisson, une course d’escargots (encore eux) pour illustrer une matinée très active (sic), la terrasse du resto du coin qui vient de rouvrir… « J’alimente ma page souvent sur le pouce, ce n’est pas forcément programmé. » Programmé ou pas, les posts sur les réseaux sociaux créent de l’interactivité, une certaine notoriété et, au-delà, une petite communauté. Pari gagné !

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