A quand remontent les premiers contacts avec le PB86 ?
« A cet été, lorsque le PB86 a fait une analyse en interne de ses manques et de ce qui a causé la descente du club en N1. Les dirigeants ont identifié la nécessité d’amener une analyse extérieure sur la structure sportive. »
Quel sera votre rôle exact auprès du club ?
« Dans mon rôle de consultant, je passerai quatre à cinq jours par mois à Poitiers et j’assurerai un suivi quasi-quotidien avec le staff sur des missions de scouting (ndlr, repérage), de manière à être prêt à tout moment à recruter un joueur, en cas de blessure... J’encadrerai également la partie consacrée au suivi de la performance et j’aurai un rôle de conseil auprès des dirigeants sur ce que doit faire le club pour retrouver le haut niveau. Je dois être la personne qui comprend les problématiques des dirigeants d’un côté et du secteur sportif de l’autre. L’idée est de faire la synthèse entre les deux mondes, d’anticiper les problématiques, d’apporter une écoute, de challenger le staff... »
Avez-vous contribué à la réflexion sur le recrutement ?
« Sur la fin, oui, notamment concernant le dossier de Lovro Mazalin. »
Un consultant extérieur sur une mission de general manager, c’est assez inédit, non ?
« Effectivement, je n’ai pas souvenir que ça ait existé dans le basket français. Ça prouve bien que le PB est un club innovant ! »
De l’extérieur, quel regard portez-vous sur la descente du club en Nationale 1 après plusieurs saisons compliquées en Pro B ?
« Déjà, je dois dire que le PB est un club respecté dans le paysage du basket français, qui a vécu de belles aventures humaines, a révélé des joueurs. Ces deux-trois dernières saisons, l’équipe n’a jamais vraiment été sur les rails. Mais ce serait trop facile de pointer du doigt un entraîneur, un président, des joueurs... C’est un ensemble de choses qui a conduit à la situation actuelle. »
Vous collaborez aussi pour une franchise NBA. Avec quel objectif ?
« Ma mission est de préparer des fiches sur les jeunes joueurs capables d’arriver à la draft dans les deux-trois ans à venir. Les gens pour lesquelles je travaille veulent une photo à un instant T des prospects français, sur leur éthique de travail, le contexte familial... C’est presque un travail de détective privé ! La France représente un énorme réservoir de talents. »
Vice-président du PB86, Eric Pinaud explique les raisons qui ont poussé le club à s’attacher les services d’Arnaud Marius. « Dans l’analyse de notre échec sportif, nous avons ciblé la nécessité de solidifier notre structuration sportive. Pour ce faire, il nous a semblé important de s’appuyer sur le regard et l’expertise d’un professionnel reconnu du milieu du basket qui doit nous apporter son expérience au plus haut niveau et son réseau. (...) Cette collaboration confirme nos ambitions pour le club. »
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