Agnès Abécassis à Antran : « Hâte de retrouver les lecteurs »

Antr’livres & vins est de retour, ce week-end, à Antran. L’auteure à succès Agnès Abécassis est la marraine de cette 4e édition. A l’occasion de son premier salon post-confinements, elle évoque son plaisir de retrouver le grand public en présentiel.

Steve Henot

Le7.info

Comment avez-vous été choisie pour être la marraine du salon Antr’livres & vins ?

« L’une des organisatrices me l’avait déjà proposé, à l’occasion d’une dédicace à Montaigu, mais je n’étais pas disponible. Puis on s’est revu à mes ateliers d’écriture et nous avons vraiment sympathisé. Quand Katherine Pancol a annulé sa venue pour cette édition, je me suis tout de suite rendue disponible, car cette équipe est tellement adorable... Si je connais la Vienne ? Je suis déjà venue à Poitiers et Châtellerault pour des dédicaces… Mais je suis une Parisienne pure et dure. Pour moi, au-delà de Paris c’est Koh-Lanta ! (rires) » 


En quoi littérature et vins font-ils si bon ménage, selon vous ?

« Il y a en effet un certain nombre de salons qui mêlent ces deux thématiques et, en général, ils ont beaucoup de succès. Pourquoi ? Je pense qu’ils sont l’occasion d’allier deux moments de plaisir et de détente. Avec modération, bien évidemment. »


C’est votre premier salon post-confinements ?

« Tout à fait ! C’est un peu le réveil de la vie en général, et de la culture, un grand moment de plaisir que de retrouver les lecteurs. Ces rendez-vous nous manquaient car le métier d’écrivain est un métier solitaire, où l’on est souvent seul avec son texte. C’est super, on reçoit les retours en direct sur nos livres, on rencontre des gens très différents… »


C’est pour maintenir ce lien avec votre lectorat que vous avez lancé vos ateliers d’écriture à l’été 2020 ?

« On les a d’abord lancés en présentiel dans un salon de thé. Ça a bien pris car il y avait un besoin d’exutoire par l’écriture au sortir du premier confinement. On était dans une période d’insouciance, de retour à la vie, sans s’imaginer qu’il y aurait un deuxième confinement à l’automne. Après quoi j’ai dû apprendre à me servir de Zoom, pour maintenir ce rendez-vous à distance. Je vois que ça fait du bien aux participants. Au début, ils sont un peu crispés, n’ont pas trop confiance en eux, surtout qu’ils ne savent pas trop dans quoi ils mettent les pieds… Puis au bout de deux heures, ils ont créé des liens. A travers l’écriture, ils ont libéré des émotions, des confidences, parfois des larmes… C’est un émerveillement pour moi. »


Ces émotions, c’est ce que vous recherchez vous-même dans l’écriture ?
« Mon premier roman, Les tribulations d’une jeune divorcée, était teinté d’autobiographie. L’idée était de relativiser mes propres angoisses à tout recommencer, de dire que c’est une épreuve difficile mais pas mortelle. Il s’agit d’apporter une forme de plaisir à la lecture, une lecture qui ne flingue pas le moral. Les drames ne m’intéressent pas, il y en a assez dans la vie de tous les jours. Je suis plutôt pour accompagner un moment de détente, qui ne soit pas seulement léger, sans se moquer. L’humour est très difficile à manier, son dosage compliqué à trouver. »


4e Antr’livres & vins, à la salle de la Robe de loup à Antran, samedi et dimanche, de 10h à 18h. Dédicaces, débats, dégustations… Restauration sur place. Entrée gratuite.

DR

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