Des spectacles à vivre d’Egale à égal

Du 9 novembre au 10 décembre, le festival Egale à égal revient interroger de manière originale la place de l’artiste dans la 
société, tout particulièrement l’équilibre femmes-hommes dans le spectacle vivant.

Le7.info

Le7.info

Du 9 novembre au 10 décembre, cette nouvelle édition, portée par le Collectif HF Nouvelle-Aquitaine, la Cie Sans Titre Production et la Maison des projets de Buxerolles, va donc égrener ses spectacles en se posant toujours comme « une tentative d’activer un levier de diffusion pour des projets artistiques portés par des femmes et les rendre visibles », souligne Anne Morel Van Hyfte, en préambule d’un programme sous-tendu par une réalité : les femmes restent sous-représentées dans le spectacle vivant. Si elles constituent 52% des étudiants des filières artistiques (chiffres 2012-2017), leurs rangs restent maigres parmi les intermittents du spectacle : 1% de compositrices, 4% de cheffes d’orchestres, 5% de librettistes, 21% d’auteures, 23% de solistes instrumentistes, 27% de metteuses en scène et 37% de chorégraphes. Côté rémunération, l’égalité n’existe pas davantage avec, en moyenne, 6% d’écart entre techniciennes et techniciens, et 9% entre artistes.

Le festival Egale à égal se fait donc fort d’interroger cette 
réalité de manière artistique, en ouvrant « un espace d’action et de réflexion » où chacun est libre d’entrer, de s’attarder ou de revenir.

S’adapter

Le premier rendez-vous du festival sera animé par la Cie Sans Titre, à la Maison des Trois-Quartiers, à Poitiers. Les 9 et 10 novembre, La Fabrique des émotions mise en scène par Anne Morel Van Hyfte donnera le ton en entraînant les spectateurs -à partir de 6 ans- dans les pas d’Atilio ou Otilia, « ça dépend des fois ». Puis le week-end d’inauguration, les 12 et 13 novembre, se partagera entre le Confort moderne (Poitiers) et la Maison des projets (Buxerolles), avec au menu tables rondes, musique, théâtre... Suivront jusque début décembre d’autres concerts, d’autres performances, d’autres occasions d’échanger et de réfléchir ensemble.

« La crise provoquée par le coronavirus implique des aménagements et des façons de faire différentes de d’habitude », explique la metteuse en scène. Bien heureusement, le festival Egale à égal a la créativité et l’adaptabilité inscrites dans ses gènes. « Le festival propose de nouvelles perspectives, de nouvelles adaptations créatives, reprend l’organisatrice. Son format permet une évolution constante du fait que ce sont celles et ceux qui font le festival qui créent la forme du festival ! »

Plus d’infos sur festivalegaleaegal.com et Facebook Festival égale à égal.


À lire aussi ...