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A chacun des métiers de l’automobile sa formation spécifique. Ou pas. A la différence des mécaniciens, carrossiers et autres professionnels du secteur, les préparateurs automobiles apprennent le métier en entreprise, au contact de plus aguerris. « Nous sommes les oubliés de la profession automobile », constate Jean-Philippe Renault. Depuis trente ans qu’il fait ce métier, le dirigeant de Coup d’éclat (Poitiers et Jardres-Chauvigny) s’est fait une raison. Lui-même a gravi les échelons de l’intérieur. « On apprend tous les jours, assène-t-il. On ne démonte plus les véhicules comme avant, les moquettes sont plus fines, les épaisseurs de tissus ne sont plus les mêmes… On se réadapte constamment. L’important, c’est la relation de confiance avec les clients et la qualité du travail. » Le bouche-à-oreille fait le reste, auprès des professionnels, en particulier les concessionnaires, mais aussi des particuliers et entreprises ayant une flotte de véhicules. Les premiers représentent actuellement près de 70% de l’activité, cependant la proportion n’est pas figée dans le marbre. Sur l’agenda de la société, les deux clientèles cohabitent. « C’est souvent compliqué, d’autant plus en ce moment car la conjoncture est difficile. » Le marché automobile, tendu, nécessite une vraie souplesse, sans garanties contractuelles.
Gérant depuis septembre d’Aspitout, à Sossais, Jessy Moriceau travaille aussi majoritairement (environ 75%) avec des professionnels, en l’occurrence « des garages qui font de la vente de véhicules d’occasion ». Quant aux particuliers, ici comme ailleurs, « ce sont pour beaucoup des personnes qui veulent vendre leur véhicule, donc le rendre présentable pour prendre les photos, avant de poster leur annonce », note le jeune gérant. « Ce n’est pas pour vendre plus cher mais pour bien vendre, précise Jean-Philippe Renault. Les clients sont Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Nous faisons aussi de l’entretien, avec des pics d’activité avant les vacances d’été et au moment des fêtes. » Face au développement du nettoyage à domicile, le professionnel est catégorique : « Ma qualité de travail, je ne pourrais pas la proposer à domicile, c’est inenvisageable. »
Reste que cette option peut avoir ses avantages. « Cela évite aux clients d’avoir à laisser leur voiture dans un centre, où il n’y a pas toujours de véhicule de courtoisie », remarque Jessy Moriceau. « Depuis le début de la crise, beaucoup de personnes appellent pour que nous intervenions pendant leur télétravail », note Yassar Haïdar, co-directeur de Lavorapide, à Poitiers. Chaque société a ses produits, des gammes où le bio et le végétal ont encore du mal à s’imposer. « Le plus important, rappelle Yassar Haïdar, c’est la manière de travailler. » En moyenne, la prestation tourne autour de 100 à 140€.
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