On ravale les façades, on réhabilite les bâtiments… Et les piscines ? On les rénove également. Et en nombre. « Le monde de la rénovation de piscine a le vent en poupe, constate Laurent Loiget, le gérant de Concept Piscines Abris, installé à Dissay et prochainement à Saint-Benoît. D’autant que dans la Vienne, le parc est très important. » Chez le pisciniste, l’activité rénovation, qui représente environ 20% de l’activité, ne cesse de croître. Chez Gasnier Piscines et Spas, à Mignaloux-Beauvoir, le phénomène est similaire. La rénovation représente une part importante des chantiers, entre quinze et vingt par an, contre vingt à vingt-cinq de constructions neuves. « Cela fait trente ans que nous faisons des piscines alors, logiquement, les plus anciennes ont trente ans, remarque Catherine Gasnier. Avant, elles étaient plus grandes et plus profondes, avec souvent un arrondi en bout ou un escalier sur le côté. » Les matériaux ont vieilli, la mode a changé. « Aujourd’hui, on casse pour revenir au rectangulaire, on remonte le fond, on installe des banquettes immergées, on met un escalier, une paroi de verre, on change la margelle, on aménage la plage autour… La piscine fait désormais partie de la maison. Quand vous regardez votre jardin, elle fait partie du tableau, elle doit être belle été comme hiver. C’est un élément de décoration. »
Rénover sa piscine ne se limite donc pas à en changer le liner. « La rénovation est un pôle complexe, qui nécessite de l’expérience pour connaître les subtilités de chaque piscine. Contrairement aux apparences, ce n’est pas juste un bassin avec un système de filtration et un liner », souligne Laurent Loiget. A l’échelle du département, le professionnel recense une quinzaine de modèles complètement différents, en excluant les piscines à coque qui ne tolèrent guère la rénovation. « On ne peut pas rénover une piscine pour 5 000€ ! » Il faut compter entre 15 000€ et 35 000€, mais la facture peut monter jusqu’à 70 000 ou 80 000€ selon le degré de transformation demandé.
A Neuville-de-Poitou, Jean-François Gourdon s’est laissé convaincre. « La saison dernière a été mauvaise à cause de la pompe à chaleur qui était défectueuse. Je n’avais pas envie de la changer. Et puis le liner était usé il était d’origine, il avait dix-huit ans… J’ai donc décidé de tout moderniser, refaire les terrasses en bois et installer un abri bas coulissant qui permet de sécuriser l’ensemble et de chauffer l’eau naturellement. » A la fin du mois, le nouveau liner, gris anthracite -fini la mode du bleu !-, sera posé. Il suffira ensuite d’attendre l’été pour en profiter pleinement.
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