Ephoto Dam se dope à l’IA

L’entreprise poitevine Einden et Xlim viennent de créer Damia Lab, un 
« laboratoire commun de R&D pour l’indexation et la recherche par intelligence artificielle ». Un projet de nature à doper l’activité d’Ephoto Dam, logiciel dédié à la gestion de médias.

Arnault Varanne

Le7.info

Depuis quinze ans, Einden développe et commercialise une photothèque intelligente dédiée au stockage et à la recherche de médias, photos, vidéos, ressources graphiques, musiques... On parle désormais de Dam, comme Digital asset management. D’où la transformation du nom commercial d’Ephoto en Ephoto Dam. « Aujourd’hui, nous avons environ 350 clients en France, en Belgique, en Suisse, en Chine... », développe Arnaud Bour, le dirigeant. Autant de ministères, collectivités et autres multinationales qui bénéficient aujourd’hui de la « v4 » du logiciel, la plus aboutie... pour l’instant. Car la PME de 17 salariés vient de créer un laboratoire commun de recherche avec le labo Xlim (CNRS, universités de Poitiers et Limoges). Son nom : Damia Lab. Sa fonction : développer des innovations autour du traitement de l’image et de l’intelligence artificielle (IA) «spécifiques à chaque client et aux profils d’utilisateurs ».

A la rentrée 2022, quatre ingénieurs de recherche et doctorants vont ainsi intégrer le Labcom -financé par l’Agence nationale de la recherche-, situé dans les locaux d’Einden, à l’entrée de Poitiers. « Une première à l’échelle européenne » dans le domaine du Dam. Ce partenariat public-privé pourrait propulser l’entreprise vers les sommets, c’est-à-dire jusqu’à une soixantaine de salariés à terme. « On n’y arriverait pas sans ce LabCom », reconnaît Arnaud Bour, qui a aussi identifié chez ses clients 
« un besoin de souveraineté numérique ». « Quand on parle d’IA industrielle, les jeunes diplômés sont surpris et contents de voir qu’une entreprise locale travaille sur le sujet », ajoute Philippe Carré, du laboratoire Xlim.

Concrètement, l’IA « nouvelle génération » doit permettre une aide à l’indexation et à la recherche, sachant qu’on parle ici de clients ayant des centaines voire des millions de médias à gérer... « C’est un défi scientifique et technologique, la clé de voûte est dans la donnée. L’un des challenges est de mettre l’expert au centre », détaille le vice-président de l’université de Poitiers en charge des Systèmes d’information et du numérique. Damia Lab devrait en outre faciliter le recrutement des ingénieurs, denrée rare mais indispensable pour la croissance du logiciel. Lancement prévu ce mardi 7 juin.

À lire aussi ...