Les vérandas en résistance

De par leur position originale, un pied à l’intérieur de l’habitation et un autre à l’extérieur, les vérandas doivent être protégées contre les aléas climatiques, excès de chaleur ou autres chutes de grêle. Présents et futurs.

Claire Brugier

Le7.info

Les énormes grêlons qui se sont abattus entre Poitiers et Chauvigny il y a quelques semaines puis début juin sur le nord du département ne sont qu’une manifestation parmi d’autres des aléas climatiques qui peuvent altérer le charme d’une véranda. Heureusement, il existe des solutions pour accroître la résistance mécanique et/ou thermique de ces extensions devenues de véritables pièces à vivre. On peut dans un premier temps en choisir l’orientation. Toutefois, « l’exposition, si elle peut limiter la chaleur, ne peut pas faire de miracle », note Julien Caillaud, de Nova à Chauvigny. Il faut surtout compter sur la structure et les matériaux utilisés. L’heure de gloire du polycarbonate est révolue. « On n’en vend plus car il présente une faible performance thermique et il est peu résistant », note Fabrice Surault, directeur de Concept Alu et 
M. Store à Saint-Benoît et Châtellerault. Désormais, la tendance est au toit plat, plus ou moins occultant.

« La moitié des vérandas que l’on vend aujourd’hui sont en toit plat avec une finition Placo®, 40cm d’isolant et sur l’extérieur une membrane étanche lestée de graviers. Cela a un pouvoir isolant plus important qu’une couverture en tuile avec 30cm de laine de verre. » Evidemment, il est toujours possible d’insérer des puits de lumière avec un triple vitrage et un « contrôle solaire », 
c’est-à-dire un traitement spécial du verre, pour pallier l’effet de serre tout en préservant la luminosité. Chez Nova, à Chauvigny, Julien Caillaud met en avant « le SageGlass, un vitrage à teinte variable ». 
« Il protège jusqu’à jusqu’à 90% de ce qui est UV », assure le professionnel. On peut y ajouter « des volets roulants en alu isolé, très performant, et aussi des brise-soleil ». 


Gare à l’effet de serre !

Autre solution pour ne pas se priver du soleil, s’il brille raisonnablement, « on peut diviser le toit en deux, en équipant une partie de Lumisol® (ndlr, pour lumière et isolation), souligne Fabrice Surault. Il s’agit d’un système de panneaux de toiture coulissants que nous avons fait breveter. Cela permet de ne pas assombrir les pièces attenantes à la véranda. » 


Pour écarter tout risque d’effet de serre, on peut aussi opter pour une climatisation. « Réversible, c’est le top du top ! », lâche Julien Caillaud. De quoi maintenir une bonne température en toutes saisons. Et face à la grêle ? « On peut choisir par défaut du verre Securit, capable de résister à dix-sept coups de masse, et des panneaux sandwichs en aluminium isolé avec une mousse de polyuréthane intégrée. En cas de forte grêle, il peut y avoir des bosses mais pas d’infiltration. » Reste ensuite à allier résistance et esthétique. « Tout projet est unique. On l’adapte en fonction des besoins, assure Julien Caillaud. Mais une véranda n’est jamais suréquipée. »

DR

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