Black Panther passe le flambeau

Affaibli par la disparition de son roi, le Wakanda est menacé par le monde extérieur et un mystérieux peuple aquatique. Passage de relais forcé suite à la disparition de Chadwick Boseman, ce nouveau Black Panther rejoue la quête initiatique du super-héros. Long et redondant mais néanmoins touchant.

Steve Henot

Le7.info

Le roi du Wakanda n’est plus et c’est tout un royaume qui se retrouve déstabilisé. Orphelin de son héros, Black Panther, le petit -mais néanmoins puissant- Etat africain voit le reste de la planète convoiter toujours plus son vibranium, un minerai miraculeux. Mais le pays n’est plus une cible unique. Après avoir découvert un gisement sous-marin, les Etats-Unis d’Amérique ont provoqué la colère d’un peuple aquatique inconnu. Leur leader, doté de pouvoirs divins, va alors solliciter une alliance auprès du « voisin » wakandais. Sinon une guerre fratricide…

Comment continuer à faire vivre Black Panther sans Chadwick Boseman, prématurément disparu en 2020 ? Disney et Marvel ont fait le pari -audacieux- d’un passage de flambeau dont on ne dévoilera rien ici. La question de l’héritage traverse ce deuxième épisode avec beaucoup d’émotion et un hommage appuyé au précédent interprète de la panthère. Mais ce contexte impose de rejouer la quête initiatique du super-héros sur des chemins hyper-balisés. Wakanda Forever n’est donc en rien une révolution, se révélant par ailleurs bien trop long pour ce qu’il raconte (on frôle les trois heures). Le divertissement est néanmoins efficace, rythmé et bien monté, ne laissant aucune place à l’ennui. Et le message politique derrière Black Panther -sur la fierté noire, le féminisme et le colonialisme- demeure toujours aussi pertinent et précieux, quoi qu’en disent les « anti-woke ». Voilà un Marvel qui ne manque pas d’âme.

Action de Ryan Coogler, avec Letitia Wright, Angela Bassett, Danai Gurira (2h42)

DR

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