Romain Mudrak

Le7.info

Le ministère de l’Education nationale prépare la rentrée 2023. Il anticipe une « forte baisse » du nombre d’élèves, « accentuant une évolution démographique continue depuis plusieurs années ». Autrement dit, 64 000 élèves de moins dans le premier degré public et environ 800 élèves dans le second degré. Dans les départements concernés, cela va se traduire par des suppressions de postes. Pas de quoi entamer le taux d’encadrement, estime cependant le ministère, qui réaffirme ses priorités : limiter les effectifs à 24 élèves en grande section (GS) de maternelle, CP et CE1, dédoubler les classes de GS en éducation prioritaire, « poursuivre les efforts en faveur d’une école pleinement inclusive ». De leur côté, les syndicats se montrent critiques. Dans l’académie, 60 postes vont disparaître dans le premier degré pour une baisse anticipée d’élèves de 1,7%. « En comparaison, l’année dernière, la dotation était de 0. Cela laisse craindre une carte scolaire cinglante », note le Snuipp86. « La baisse démographique aurait dû être l’occasion de poursuivre de façon importante l’amélioration du taux d’encadrement et de soutenir le remplacement qui est sinistré dans notre académie », relève de son côté le SE-Unsa86. Dans le second degré, le ministère va retirer 25 postes d’enseignants à l’académie. « Les difficultés vont donc persister », reprend le syndicat. Seule bonne nouvelle pour lui, l’attribution de 5 postes de conseiller principal d’éducation (CPE), qui vont permettre de pourvoir chaque collège. Les réunions visant à répartir ces moyens sur les quatre départements débuteront le 17 janvier.

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