Pierre-Yves Guillard : « Cette cérémonie me touche »

Retraité des parquets depuis avril 2020, Pierre-Yves Guillard 
(38 ans) sera à l’honneur ce mardi à l’Arena, en marge du derby entre Poitiers et Tours. L’ancien capitaine du PB86 verra son maillot retiré en hommage à sa carrière exemplaire.

Arnault Varanne

Le7.info

Quand avez-vous appris 
que votre numéro 
11 serait retiré ?
« Les échanges avec le club ont commencé il y a deux-trois mois et se sont précisés le mois dernier. J’ai trouvé ça super sympa qu’on me propose de le faire à l’Arena. C’est assez symbolique puisque je n’y ai jamais joué. Je suis content d’y mettre les pieds ! Cette salle permet au club de nourrir certaines ambitions. Pour le territoire, il s’agit d’un outil essentiel. »

Comment avez-vous réagi 
sur le moment ?
« Cette cérémonie me touche beaucoup. Voir ce maillot retiré, ça m’implique dans le futur du club. Je suis son premier supporter. C’est un juste retour des choses... Après, j’ai l’impression d’être le pur produit de ce qui se fait de bien dans ce territoire. De la détection dans les villes et villages au PB, en passant par le Creps, on a la chance d’avoir de très bons éducateurs, entraîneurs... Je veux leur tirer un grand coup de chapeau car c’est grâce à eux que j’ai pu me construire en tant qu’homme et faire cette carrière. »

Quelles sont les personnes qui vous ont le plus marqué tout au long de votre parcours ? 

« Je me souviens du premier entraînement que je fais à Mirebeau, où j’accompagne mon frère. C’est un pur hasard, je ne devais pas être là. Et Florence Vincent nous demande de venir faire les détections départementales. Elle a déclenché en moi l’envie de jouer au basket. Après, le Creps dans son ensemble m’a marqué. Ruddy (Nelhomme) était là au départ et dans ma dernière année professionnelle. Il m’a vu grandir de A à Z, il a été très important au-delà de ma carrière de basketteur. J’ai aussi un souvenir de Greg (Thiélin) à mon arrivée en Nationale 2. Il a pris du temps pour m’aider à progresser. Beaucoup de gens se sont investis. »

Et les souvenirs marquants ?
« Sans hésiter, le titre de champion de France de Pro B à Bercy face à Limoges, un moment incroyable. Et plus globalement les deux saisons de Pro B où on atteint la finale et la troisième en Pro A où on décroche les play-offs. C’était notre momentum. »

Paradoxalement, vous êtes partis de Poitiers très vite 
en 2020...
« Effectivement, la période du Covid a été très particulière et avec la famille nous nous sommes dit que c’était le moment de découvrir autre chose. Je n’ai pas pu dire au revoir à beaucoup de gens, mais avec du recul, c’était la bonne décision. Mon épouse et moi étions en reconversion, les deux dernières années ont été très intenses. »

Que faites-vous aujourd’hui professionnellement ?
« Après l’obtention de mon master à l’EM Lyon en business et management général, j’ai intégré une entreprise à Montpellier dans le secteur de l’innovation médicale. Je suis dans le développement du business, très impliqué. Nous commercialisons une solution d’aide au traitement d’anévrismes cérébraux. J’apprends beaucoup, j’ai un peu l’impression de grandir avec cette entreprise. Il y a évidemment des parallèles avec le sport, la notion de préparation, de compétition. »

Vous jouez en Nationale 3 à Frontignan-la-Peyrade. Stop ou encore ?
« Mon corps est bien abîmé, je sens tout le poids des années et des différentes batailles. Ça devient de plus en plus difficile. Jouer me permet de penser à autre chose. Mais j’arrêterai à la fin de la saison. Mon corps me dit tous les jours d’arrêter ! »

DR Franck Fétis

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