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Le clan des Bisontins a frappé. En 2018, le chanteur Aldebert, originaire de Besançon, lance l’idée d’une tournée spéciale « 10 ans » de sa série d’albums Enfantillages. Il noue un partenariat avec le conservatoire de sa ville de cœur pour dénicher la section de cordes de l’orchestre qui doit l’accompagner. Et voilà comment Lisa Chopard, elle aussi née dans le Doubs, se retrouve à sillonner tous les Zéniths de France. « Les répétitions avec Ours et Claire Keim, le tour bus, l’ambiance, c’est le plus grand souvenir de ma vie. J’ai même vu pour la première fois des pogos d’enfants ! » Sans oublier Louis Chedid et Alain Souchon qui lui claquent la bise, tout simplement. De quoi faire entrer la jeune femme d’à peine 19 ans à l’époque dans la grande famille des artistes.
Lisa veut devenir violoniste professionnelle depuis sa plus tendre enfance. Sans raison précise. Comme si la vocation lui était tombée dessus le jour où le présentateur de l’émission de radio « La Faute à l’accordéon », bien connue en Franche-Comté, lui a demandé ce qu’elle voudrait faire plus tard. « J’ai répondu jouer du violon ! » Elle avait 4 ans et accompagnait en mode groupie ses frères musiciens qui animaient des bals musettes. Eux ont changé de voie, pas Lisa ! « Je m’ennuyais un peu au collège mais le violon, je n’ai jamais lâché ! » Elle a intégré l’école de musique de son village à 6 ans et le conservatoire seulement à 15. « Mes parents avaient peur que cela me dégoûte de la musique. » L’envie et la persévérance lui permettent de rattraper son retard sur les autres élèves de son âge. Son bac de techniques de musique et danse en poche, Lisa enchaîne sur une licence de musicologie et choisit Poitiers pour se perfectionner au sein du Pôle Aliénor. « J’ai bien accroché avec mon prof de violon et j’aime l’ouverture du Pôle sur différents styles. »
La musique classique est son credo mais les mélodies plus modernes du jazz manouche la font toujours vibrer. Lisa envisage déjà un master d’interprète à Lausanne. Et pourquoi pas une formation complémentaire de chargée de production. « Je rêve de monter mon propre festival, pas tout de suite évidemment. » En attendant, la violoniste « cachetonne » dans des orchestres à Paris, Besançon et surtout à Bordeaux où elle habite depuis un an et s’est créé « un réseau ». A Poitiers, Lisa Chopard se produira jeudi à 20h à l’auditorium Saint-Germain dans le cadre des 16e journées nationales de la musique de chambre.
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