Astérix et Obélix, contrat remplix

Les deux célèbres Gaulois se rendent en Chine pour porter secours à l’impératrice. Avec sa ribambelle de stars, ce nouvel Astérix et Obélix coche les cases de la grande comédie familiale avec application. Sans réelle fausse note ni un irrésistible génie.

Steve Henot

Le7.info

Un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur... Las, Jules César décide de se lancer dans de nouvelles conquêtes. Destination la Chine où, avec sa puissante armée, il part soutenir un prince félon dans sa tentative de coup d’Etat. Trahie et renversée, l’impératrice envoie sa fille en Gaule solliciter l’aide des valeureux Astérix et Obélix. N’écoutant que leur cœur, les deux inséparables guerriers se mettent en route vers l’Empire du Milieu…

Après deux derniers films live décevants, c’est peu dire que ce nouvel Astérix et Obélix est attendu au tournant. Appliqué devant et derrière la caméra, Guillaume Canet s’en tire avec les honneurs avec, en sus, un scénario original. Sa vision semble autant piocher dans les épisodes de Zidi (pour les baffes) et de Chabat (pour le verbe), sans toutefois parvenir à s’en démarquer. Le cinéaste ne commet pas de faute de goût, mais ne surprend jamais. Il infuse à cet univers codifié des sujets de son temps -le féminisme, l’alimentation- qu’il finit malheureusement par oublier. L’heure cinquante-et-une n’est pas de trop pour loger un impressionnant défilé de stars -de la comédie, de la chanson, du sport et du web-, mais dont la plupart des apparitions tiennent plus du coup de coude complice au spectateur que du rôle majeur. De quoi parler à toutes les générations cependant, comme l’a toujours fait la BD. On attendait tout de même de ce divertissement familial davantage de folie, et peut-être d’audace.

Comédie de Guillaume Canet avec lui-même, Gilles Lellouche, Julie Chen (1h51).

DR

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