Le Futuroscope ne programmera pas de spectacle à l’Arena cet été, contrairement à 2022. Pas de quoi grever le budget du complexe culturel et sportif pour autant selon son directeur, satisfait d’une « belle première année d’exploitation ».
Le Slava’s Snowshow n’a pas rempli ses objectifs de fréquentation en 2022. Ce spectacle à la renommée internationale était proposé tout l’été par le Futuroscope à l’intérieur de l’Arena fraîchement sortie de terre. Malgré les efforts de communication, il n’a réuni que 20 000 visiteurs sur les 42 dates réservées entre le 12 juillet et le 28 août, soit moins de 500 personnes en moyenne par représentation, alors qu’il aurait dû atteindre au moins le double pour rentabiliser l’investissement de 1,6M€ consenti par le parc. Rodolphe Bouin l’avait dit en début de saison estivale : le Slava’s Snowshow représente « un saut dans l’inconnu, une prise de risque totale ». Cette perspective s’est confirmée, tant et si bien que le directeur du Futuroscope et ses équipes ont finalement décidé de ne pas retenter l’expérience en 2023.
« Pour nous, la recette
est garantie »
« Il était beaucoup plus sage de ne pas faire d’opération estivale, estime de son côté Stéphane Pottier, le directeur de l’Arena. C’était exceptionnel d’avoir une activité quotidienne en été. Cette fois, la saison sera calme comme dans toutes les salles de France. » Pas de quoi entamer les « relations hyper-saines » nouées entre les deux structures. « Nous partageons une belle vision à long terme sur cette destination ». Aucun compromis n’a été acté. Mais alors que tous les protagonistes n’ont cessé de répéter pendant des mois que le modèle économique du complexe culturel et sportif reposait sur les réservations du Futuroscope, une question se pose : qui va compenser ce manque à gagner cette année ? Impossible d’obtenir une réponse pour le moment. Le parc temporise en indiquant que des négociations sont encore en cours.
« Pour nous, la recette est garantie, ça n’impacte pas directement la société d’exploitation », reprend Stéphane Pottier. D’autant que le bilan de la première année s’avère très positif. « On a tenu toutes nos promesses en termes de diversité d’événements, surtout qu’on était dans une période de reprogrammation des tournées annulées par le Covid. Ce succès, c’est grâce à l’équipe, mais surtout aux fans qui ont acheté des places, ce qui a rassuré les tourneurs. »
La qualité du son est plébiscitée par les professionnels et les spectateurs. Angèle, Sting ou encore M à deux reprises… De nombreux spectacles ont cartonné, aucun n’a déçu. Reste un bémol, le « VIP » ! « La fréquentation de l’espace partenaires n’a pas été au niveau espéré. » Côté séminaires, si l’Arena a pu compter sur « quelques beaux événements », le potentiel reste encore fort. L’été sans spectacle sera propice à la réflexion pour améliorer ces aspects.