Le Stade poitevin fait reset

Nouveau coach, groupe rajeuni, nouvelle philosophie... Le Stade poitevin repart au combat en National 3 avec des ambitions plus mesurées et dans une nouvelle poule géographique difficile 
à appréhender.

Arnault Varanne

Le7.info

Pour leur baptême du feu en National 3 cette saison, les Dragons ont eu droit samedi à un déplacement périlleux à Vineuil, dans le Loir-et-Cher. Toujours difficile d’affronter un promu, a fortiori sur son terrain. Examen de passage réussi pour le Stade poitevin version Luc Davaillon. Les frangins Grégoire et leurs coéquipiers se sont imposés (0-2) 
avec autorité, dans le droit fil d’une campagne de matchs amicaux assez aboutie. Pour autant, pas question de fanfaronner, alors même que la saison débute à peine et que le Stade poitevin multiplie les déboires sur et hors du terrain depuis deux saisons (9e en 2022-2023). D’ailleurs, le mot d’ordre distillée par Philippe Nabé en juin (Le 7 n°613) est sur toutes les bouches.

« On ne parle pas de montée, balaie Luc Davaillon, l’objectif est avant tout de reconstruire un groupe solide avec une identité d’équipe qui nous permettra peut-être de jouer la montée dans les deux-trois ans à venir. » L’ancien coach de l’US Guérétoise -quatorze saisons dans la Creuse- précise au passage que « la reconduction de mon contrat n’est pas liée à la montée en N2 ». Nommé seulement début juillet, le Tourangeau d’origine n’a pas eu la main sur le recrutement mais juge l’effectif qualitatif, 
« sain en termes d’état d’esprit » 
mais « moins expérimenté ». 
Aux arrivées des frères Clément et Valentin Grégoire, en provenance de Neuville, se sont ajoutées celles des attaquants Mathias Coureur, Valentin Ndedi et Johane Mbaty, du milieu de terrain Nicolas Hervy. A noter aussi le retour du défenseur Ben Aboubacar, après une seule saison sous les couleurs de l’US Chauvigny. « On a un effectif pour jouer le haut de tableau, mais il faut être lucide et ne pas se fixer d’objectifs irréalisables », 
tranche Luc Davaillon.

« Ce sont eux 
les favoris... »

Reste à appréhender une nouvelle poule géographique tournée résolument vers le Centre-Val de Loire et plus du tout vers la Nouvelle-Aquitaine. L’avantage ? Des déplacements plus courts vers la Touraine (Chambray, Montlouis, Ouest Tourangeau, Tours FC) et la joie de nouveaux derbys face au SO Châtellerault et l’US Chauvigny. L’inconvénient ? Une connaissance plus sommaire des forces en présence. Quoique... Pour avoir fait ses classes en Touraine, notamment à Joué-les-Tours, Luc Davaillon ne part pas dans l’inconnu, même si les clubs ont changé au cours des dernières décennies. « Le paysage du foot d’Indre-et-Loire a forcément changé après dix-sept ans en Creuse, mais j’ai gardé un œil dessus. Je n’ai pas de problème pour avoir des informations sur le secteur d’autant que le président du Tours FC est l’un de mes meilleurs amis... » S’agissant du statut du SPFC, club prétendu phare de la Vienne, le technicien renvoie la pression sur ses voisins directs, notamment le SO Châtellerault. « Ce seront eux les favoris... » Une façon de préparer la première confrontation prévue le samedi 11 novembre. En attendant, c'est Vierzon qui s'avance samedi à La Pépinière. 

Chauvigny et le SOC timides
La 1re journée du championnat de N3 n’a pas souri à tous les représentants de la Vienne. Eux aussi en déplacement en Touraine, samedi, l’US Chauvigny et le SO Châtellerault ont connu des fortunes diverses. Chauvigny a réussi à ramener le point du match nul de Chambray (3-3) après le but de l’égalisation de Desty Silunzitisa à la 90e minute. Les troupes de Stéphane Malloyer, touchées par les blessures, tenteront samedi de décrocher un premier succès face à la réserve de la Berrichonne de Châteauroux. De son côté, le SO Châtellerault a connu un premier faux pas, à Montlouis (2-0). Auteur d’une première mi-temps sérieuse, Fourmy et ses coéquipiers ont baissé de pied après la pause. Ils devront rectifier le tir dès samedi contre Vineuil, le promu loir-et-chérien battu par Poitiers ce week-end.

À lire aussi ...