Aujourd'hui
Pour la deuxième saison consécutive, le 7 pose ses valises dans le bureau de figures locales, en quête de ce qui fonde leur méthode de travail et témoigne de leur personnalité. Premier volet dans le bureau du Colonel Jean-Hugues Delcourt, chef de corps du Régiment d’infanterie chars de marine (RICM).
1. Le drapeau du régiment
Impossible de ne pas le voir. Il est là, couché dans une large vitrine, « le drapeau le plus décoré de l’armée française, source de fierté pour tous les marsouins, et source de devoir aussi !, note le Colonel Jean-Hugues Delcourt, chef de corps du RICM. J’ai la chance d’avoir défilé avec sur les Champs-Elysées l’an dernier à l’occasion des 400 ans des Troupes de marine. »
2. Cognac et rhum
Posées sur un meuble, deux bouteilles dénotent. La première est gravée Liban 1822-1945. « Il m’a été offert par le premier régiment d’infanterie de marine d’Angoulême. C’est du Cognac. Quand je suis parti au Liban, j’avais dit à mon commandement en second qu’il pourrait l’ouvrir avec tous les nouveaux officiers diplômés. Ils ont dû être quelques-uns…, sourit le colonel. L’autre est une bouteille de rhum de Martinique Clément, gravée de l’insigne des Bucentaures (ndlr, emblème de l’un des cinq escadrons du RICM). » Précision : elle n’est pas entamée
3. Une étrange valisette
Un mystère, cette valisette verte qui ne semble pas de première jeunesse. « C’est la boîte de première urgence, je ne l’ai jamais ouverte ! Je ne sais pas ce qu’elle contient et je me garde de le savoir. Mon prédécesseur m’a dit qu’en cas de surmenage, burn-out ou autre j’y trouverais du réconfort. On ne doit l’ouvrir qu’en dernière extrêmité. » Posés dessus, un char miniature et le Petit Futé Tahiti 2018.
4. Livres sous table
« C’est le coin sérieux », glisse le colonel Delcourt en désignant, sous la vitre de la table basse, diverses publications : un livre offert par une délégation du Quai d’Orsay en visite, plusieurs numéros d’Inflexions, « une revue civilo-militaire », Fraternicycle, le cahier de voyage d’une épopée à vélo menée par les régiments au profit de l’association des blessés, des ouvrages sur le régiment et un mystérieux carnet décoré d’une tête de fauve « C’est le lion de Brutium, l’emblème du Prytanée (ndlr, lycée militaire à La Flèche). C’est un clin d’œil aux anciens élèves, dont je fais partie, qui viendrait dans ce bureau. »
5. Le coin perso
« Ne rien avoir sur mon bureau, c’est mon défi au quotidien », explique le colonel. L’un des angles, pourtant, dénote. On y trouve, serrés, « les photos de la famille (ndlr, son épouse et ses six enfants) », un mug gravé d’un dromadaire, souvenir de son passage par le Koweit en 2004, une bouteille isotherme avec une croix vendéenne - « j’aime passer mes vacances à Saint-Gilles-Croix-de-Vie » - et enfin une image pieuse et une figurine. La première lui a été « donnée par l’archevêque maronite de Tyr, au Liban », la seconde représente Charles de Foucauld à califourchon sur un dromadaire. « Il a beaucoup exploré l’Afrique à dromadaire et on dit qu’il est à l’origine des Troupes de marine. » A bien y regarder, l’inventaire ne s’arrête pas là : derrière le cadre photo se cachent deux coupelles, l’une d’elles remplie de coins, ces pièces bien connues de la tradition militaire. « Certains ont une grande histoire, d’autre moins », note le colonel en se saisissant de l’un d’eux. « Celui-ci m’a été offert par le directeur des renseignement militaires japonais croisé à Djibouti ». A bien y regarder, l’inventaire ne s’arrête pas là : derrière le cadre photo se cachent deux coupelles, l’une d’elles remplie de coins, ces pièces bien connues de la tradition militaire. « Certains ont une grande histoire, d’autre moins », note le colonel en se saisissant de l’un d’eux. « Par exemple, celui-ci m’a été offert par le directeur des renseignement militaires japonais croisé à Djibouti ».
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