Bras de fer chez B. Braun

Le groupe B. Braun organise vendredi une journée dédiée aux négociations annuelles obligatoires. Après un premier débrayage la semaine dernière, les syndicats de l’entreprise chasseneuillaise n’excluent pas un nouveau piquet de grève.

Chris Ferreira

Le7.info

Deux jours de grève, 80 salariés dans la rue sur les 153 de l’usine de Chasseneuil... Le ton monte chez B. Braun sur fond de négociations annuelles obligatoires (NAO) liées au pouvoir d’achat. Le deuxième round entre la direction du groupe allemand et l’intersyndicale CFDT-Force Ouvrière se déroulera vendredi. Et en fonction des résultats, les deux centrales n’excluent pas un nouveau débrayage.

« Pour 
« augmenter » notre salaire mensuel, le groupe a simplement réparti le 13e mois en douze mensualités », déplorent Fabrice Dupuis et Christophe Gaborit. Le deux délégués syndicaux (CFDT et Force ouvrière) constatent aussi une suppression du Cesu (Chèque emploi service universel) de 100€. L’abondement du Perco, dispositif permettant aux salariés de se constituer une épargne, aurait également été supprimé.


Pour exprimer son mécontentement, l’intersyndicale a fait grève mardi et mercredi derniers. 
« Nous demandons une augmentation générale de nos salaires à hauteur de l’inflation. » 
Syndicats et manifestants revendiquent aussi l’instauration d’une prime de partage de la valeur. « On veut voir Saint-Cloud (le siège) revenir avec des propositions favorables sur la table », 
martèle Christophe Gaborit. Si ce n’est pas le cas, d’autres actions pourraient être conduites dès vendredi.

« On entend 
leur détresse »

Ce mouvement ne surprend pas Sylvie Plumet. « Nous entendons la détresse liée au pouvoir d’achat. Mais nous souhaiterions que le climat redevienne normal. » L’occasion pour la directrice générale du site de rappeler les résultats des négociations annuelles obligatoires de 2023. « En janvier dernier, les salariés de la catégorie professionnelle « ouvriers » ont bénéficié d’une augmentation salariale de 3,9% à 4,6% selon leur classification. D’autres avantages existent tels que la prime d’ancienneté, les jours de congés supplémentaires ou des tickets restaurants à 9€. »


Elle précise aussi que le groupe a subi une pénurie de matières premières. Cela a provoqué une fermeture du site pendant quelques jours. « Et malgré la situation économique délicate depuis 2020, un accord a toujours été trouvé ces (huit) dernières années entre la direction et les organisations syndicales à l’issue des NAO. Nous allons donc tout faire pour éviter les grèves systématiques. »

DR Christophe Gaborit

À lire aussi ...