Commandante 
au service des autres

Pour la deuxième saison consécutive, le 7 pose ses valises dans le bureau de figures locales, en quête de ce qui fonde leur méthode de travail et témoigne de leur personnalité. Deuxième volet dans le bureau de la commandante Céline Guilbert, cheffe de groupement territorial au SDIS 86.

Claire Brugier

Le7.info

Les casques

Et 1, 2, 3… casques ! Dans son bureau, au premier étage du Service départemental d’incendie et de secours, sur la Technopole du Futuroscope, la commandante Céline Guilbert conserve trois casques. Elle a mis le premier, « celui sur portent les officiers sapeurs-pompiers pour partir au feu », jusqu’à sa prise de fonction de cheffe de groupement. Le deuxième, « un modèle plus ancien », appartient au SDIS 86 et complète sa tenue de  cérémonie. Le troisième, d’un orange vif, arbore un voyant « Merci Céline ». Copieusement dédicacé, il lui a été offert à l’issue de sa présidence de la commission des jeunes sapeurs-pompiers. En vérité, il y en a un quatrième, plus petit et en pierre, gravé « Dinan » (2004-2007), ville dont elle a dirigé le centre de secours, à 24 ans. « J’y ai appris les bases du métier. Désormais je dirige moi-même des chefs de centre, je sais ce qu’ils vivent. »

Les médailles

La commandante Céline Guilbert partage avec son adjoint un bureau au premier étage du Service départemental d'incendie et de secours, sur la Technopole du Futuroscope. Dans une vitrine, plusieurs médailles sont exposées. Chacune a son histoire. Gravée à son nom, l'une d'elle, représentant le Sénat, rappelle à la cheffe du groupement territorial de la Vienne le moment où elle a reçu la Légion d’honneur, en juin 2023, au grade de chevalier. 
« C’est mon père qui me l’a remise à la Maison des sapeurs-pompiers de France, à Paris. Lui-même a reçu la Légion d’honneur pour son investissement dans des associations caritatives et d’intérêt général. Mon grand-père l’a reçue avant lui pour faits de guerre, il était brancardier. »

Vaillante

Vaillante est un cadeau de son adjoint le capitaine Laurent Aucher. « C’est l’histoire d’une fille qui, pour pouvoir devenir pompier, se déguise en homme », résume Céline Guilbert. « Pour moi cela n’a pas été particulièrement compliqué. Mais j’ai été la première femme officier des Côtes-d’Armor, la première femme plongeur, la première femme monitrice, la première femme cheffe de centre…En tant que femme on est juste dix fois plus regardée et attendue, il faut être exemplaire. Globalement, il y a encore du travail à faire en termes d’égalité homme-femme, pour sensibiliser en interne. »

La boule à neige

Toujours soucieuse de s’investir dans le milieu associatif -un héritage familial-, Céline Guilbert a notamment occupé jusqu’en juin le poste de vice-présidente de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, ce qui l’a amenée à collaborer avec l’Oeuvre des pupilles. Elle a ainsi accompagné une quarantaine de jeunes adultes, orphelins de sapeur-pompier, « à plus de 4 000m d’altitude, au sommet du mont Rose, en Italie, pour les emmener au-delà de ce qu’ils pensaient être capables de faire », raconte-t-elle. Sur son bureau, la boule à neige de l’Oeuvre des pupilles est « un symbole important », de cette « semaine fabuleuse ».

Le poster

« Lors de la remise de la Légion d’honneur, mes collègues m’ont fait la surprise de créer ce poster. Chacun a mis un mot qui me correspondait. Tous ont une histoire, certains sont des clins d’œil, je sais qui a écrit quoi. » « Humaine », « loyale », « inspirante », « créative », « libre », « dynamique », « exemplaire »… L’affiche faite maison côtoie l’une des deux cartes de l’organisation territoriale de la Vienne qui servent à la cheffe de groupement « pour expliquer l’organisation départementale ». Céline Guilbert a sous ses ordres trois commandants de compagnie et trois chefs de centres mixtes (Saint-Eloi, La Blaiserie et Châtellerault), et elle coordonne 45 centres.

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