Après-cancer à La Roche-Posay : la cure qui apaise

Le centre européen de dermatologie thermale de La Roche-Posay accueille depuis une quinzaine d’années des patients en rémission d’un cancer. Son eau procure des bienfaits.

Chris Ferreira

Le7.info

La Roche-Posay dispose du premier centre européen de dermatologie thermale. Dédiées aux affections dermatologiques, les cures proposées permettent de traiter le psoriasis, l’eczéma, les maladies buccales, les cicatrices, séquelles de brûlures... et les suites cutanées de traitement du cancer. Les soins de la peau « offerts » par le centre thermal rénové sont même 
« prescrits par des dermatologues, oncologues et médecins généralistes », comme l’indique Julien Prince. Depuis 2007, 
24 000 patients post-cancer ont été accueillis.

Le directeur de la structure précise : « Il y a la période de traitement, celle de la rémission et celle de la cure des soins de support. Nous nous situons entre les deux dernières. Notre programme consiste à réparer la peau, le corps et l’esprit après le cancer. » Comment ? Grâce notamment à la pulvérisation faciale qui réduit les rougeurs et apaise la peau ou la douche filiforme pour les cicatrices. Sans oublier le programme avirose, limitant les risques de récidive. « Sur la partie maquillage, nous retravaillons les aspects professionnel et social. » Lors de la reconstruction mammaire, le centre thermal de La Roche-Posay met en lien les personnes atteintes de cancer avec des associations comme « Mon patient en réseau » afin d’apporter une aide complémentaire après la cure.

"J’ai dit à mon cancérologue d’en parler"

Et les patientes (70% des personnes accompagnées), qu’en pensent-elles ? Atteinte d’un cancer du sein en 2020, Joëlle Agnesotti vient à La Roche-Posay pour la troisième année consécutive. Elle a bénéficié d’une douche à jet, d’une autre à fusion, d’un bain à bulles et de massages. La quinquagénaire se dit ravie. « A chaque fois, ça me ressource et me détend. Ma cicatrice est de moins en sensible et s’est bien résorbée grâce aux trois semaines de traitement. J’ai dit à mon cancérologue de parler de cet établissement. »

Même son de cloche pour Ghislaine Daniel et Sandrine Vaugeois. La première a subi une tumorectomie, elle a suivi neuf cures en l’espace de huit ans. « L’eau, grâce au sélénium, requinque la peau et les muqueuses. Il ne faut pas hésiter à en abuser. A chaque fois que je ressors, je ressens les bienfaits pendant neuf mois. » Sandrine évoque de son côté « des ongles qui poussent beaucoup plus vite et la peau qui change de texture ».

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