Aussi impassible et
« tueur » sur le parquet qu’ouvert à l’extérieur, Andy Cleaves (1,88m, 27 ans) réalise un début de saison canon. Reste à traduire ses performances individuelles en victoires collectives.
Qui l’eût cru ? Après cinq journées, le meilleur marqueur et 3e joueur à l’évaluation du championnat est Poitevin. Avec 19,8pts en moyenne, dont une pointe à
35 à Aix-Maurienne, record en carrière, Andy Cleaves a parfaitement réussi son atterrissage en France. Doté de vraies qualités d’adresse, l’arrière américain est aussi capable de percer les défenses grâce à sa vitesse et ses bonnes mains à la finition.
« La Pro B est une ligue peut-être un peu plus physique que la Ligue 2 italienne », analyse l’ancien de Ferrara et Latina. Qui fait déjà l’effort de prononcer quelques mots en français, et avec le sourire SVP !
Bien dans ses (son) basket, le natif de Riverside, en Californie, exprime déjà tout son potentiel sur les parquets de l’Hexagone, même s’il doit
« encore progresser en défense et au rebond offensif ». A l’image de son équipe. « Franchement, il ne manque que des petits détails pour enclencher une dynamique positive, des ajustements défensifs, perdre moins de balles... Je suis persuadé que la première victoire va être un déclic. »
« Des fans géniaux »
En attendant, Cleaves et ses coéquipiers, qui peuvent décrocher une place en demi-finale de Leaders Cup ce soir à Nantes, cherchent toujours la bonne formule. Son cas personnel importe peu, autrement dit il ne fait pas de la place de plus gros artificier de la division un objectif. « Ce que je veux, c’est que l’équipe gagne, que j’essaie de la faire gagner. On a un bon groupe avec des bons gars. »
Avec son facies impassible sur les parquets, Cleaves -comme Rupnik- doit aussi progresser dans la compréhension des coups de sifflet des arbitres. A Nantes, sa prestation s’est arrêtée à la 31e minute, à la suite d’une faute antisportive et d’une technique pour flopping (simulation). « C’est la première fois de ma carrière que je prends une faute technique. Flopper, ce n’est pas moi, ce n’est pas comme ça que je conçois le basket. Je dois m’adapter aux coups de sifflet des arbitres et rester concentré sur le jeu. »
De l’Arena à Saint-Eloi, de Fos à Rouen, l’arrière américain se sent bien à Poitiers et n’a peur d’aucun adversaire. Une confiance qu’il a envie d’insuffler à ses coéquipiers aussi pour récompenser
« des fans géniaux ». « Je les croise quand je vais boire un pot en ville, manger une pizza... J’aime qu’ils nous encouragent comme ils le font. »
DR Solotiana