Julien Genoud est l'une des attractions du marché de Noël de Poitiers cette année. Depuis quelques semaines, cet ancien informaticien poitevin s'est reconverti dans la photographie d'iris. Une offre plutôt rare dans les environs. « Je prends une photo de votre œil de très près, précise Julien. En haute définition, tous les dégradés de couleurs apparaissent. » Les clients repartent avec leur iris en grand format. Parfois même en poster ! Et bientôt en bijoux. On peut même poser les regards de toute la famille telle une constellation d'étoiles après traitement à l'ordinateur... Dans un cadre, ce genre d'image est un cadeau parfait, symbolique pour Noël !
Quand la modernité rencontre la tradition. Les fêtes de fin d'année sont en général une période faste pour les photographes professionnels. Et ce n'est pas Léa Genoud, la compagne de Julien, qui dira le contraire. Son studio est ouvert depuis un peu plus de deux ans au 28, rue Carnot à Poitiers, en plein centre-ville. Et cette année encore, son agenda ne désemplit pas. Les grossesses et les nouveaux-nés sont sa spécialité. A coup sûr, certaines de ses compositions agrémenteront aussi le sapin de ses clients dans quelques jours. « J'ai aussi vendu une dizaine de cartes cadeaux à offrir pour une séance de prise de vue », poursuit l'intéressée.
Si l'usage de la photo s'est largement démocratisé grâce aux smartphones, la professionnelle s'est constitué une clientèle qui a vite compris la différence. Dans son studio, Léa possède tout une panoplie de décors, accessoires et costumes pour mettre en valeur les sujets de ses photos. Autant d'éléments qu'on n'a pas à la maison ! Femmes enceintes et bébés sont ses modèles privilégiés. « Je propose un catalogue de thèmes et je peux aussi m'adapter au choix de la famille, si c'est pour un anniversaire par exemple. Les séances sont souvent des moments de convivialité et de douceur pour les jeunes parents. »
Une chose est sûre, à l'heure du smartphone, les photographes professionnels ont encore une carte à jouer. « Des mamans me disent souvent qu'elles ont un milliard de photos de leur enfant dans leur téléphone mais qu'elles ne sont pas aussi belles que les miennes. » A croire que ce n'est pas l'appareil qui fait la photo, mais bien l'œil du photographe.
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mercredi 01 mai
