L’institut SOFOS a planché sur la situation du marché de l’immobilier en Nouvelle-Aquitaine. Le think thank de l’Ordre régional des experts-comptables dresse un tableau plutôt sombre de la situation avec de fortes chutes d’activité dans la plupart des départements. Rare exception, la Vienne tire son épingle du jeu avec une hausse de 2,1%.

Le7.info

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 « Le marché immobilier est actuellement en berne et une grave crise du logement se dessine. » Le constat est alarmant selon une analyse de l’Institut Sofos, réalisée à la demande du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Nouvelle-Aquitaine. L’évolution des chiffres entre 2022 et 2023 est éloquent. Selon la base de données des experts-comptables Image PME, l’activité immobilière est en forte chute sur la grande majorité des départements de Nouvelle-Aquitaine. Seuls quatre départements tirent leur épingle du jeu, dont la Vienne (+ 2,1%).

Par ailleurs, les chiffres concernant le nombre de logements autorisés sont très inquiétants. Selon les statistiques officielles de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), sur toute la région, le nombre de logements autorisés est tombé de 51 500 en octobre 2022 à 39 100 en octobre 2023, soit une baisse de 24%.   La plupart des départements affichent une baisse (-15% pour la Vienne).

Les experts de Sofos soulignent « des mises en chantier en chute libre et de fortes baisses des transactions immobilières avec des primo-accédants qui n’arrivent plus à accéder à la propriété compte tenu du décalage entre leurs revenus du travail et le prix de l’immobilier dans les métropoles ou dans les communes du littoral. Parallèlement, les taux d’intérêt sont trop vite remontés et les propriétaires immobiliers ne veulent plus investir ou louer compte tenu de la faible rentabilité financière de leurs investissements. » En conclusion, l’institut Sofos estime que la pénurie de logements s’annonce dramatique, car d’ici à 2030, la Région Nouvelle-Aquitaine pourrait compter 400 000 ménages supplémentaires provenant tout à la fois de la croissance démographique, mais également de la diminution de la taille des ménages. Pour relancer l’immobilier, l’Institut Sofos propose un plan Marshall, comprenant vingt mesures systémiques et paramétriques.

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