Depuis 1944, trois générations se sont succédé à la tête de l’agence centrale De la Fouchardière, à Poitiers. Une histoire de famille qui dure depuis huit décennies, nourrie par la passion du métier.
Tout a commencé un certain 13 novembre 1944. A cette époque, François et Hugues de la Fouchardière ouvrent leur cabinet d’assurance, à Poitiers. Rapidement, l’activité immobilière prend son indépendance : François installe alors l’agence rue Carnot. Depuis, les années se sont égrenées, les générations ont défilé, mais la passion du métier est restée inchangée. « Certains de nos clients ont connu mon père… et même mon grand-père. Pour eux, cet esprit de famille est un vrai gage de qualité », explique Jacinthe, 44 ans, aujourd’hui associée. Jusqu’à sa disparition, en 2019, François se plaisait encore à évoquer ses souvenirs et à transmettre son regard à ses petites-filles.
« Tous les premiers vendredis du mois, on dînait avec lui. Il se souvenait encore de certains clients, même cinquante ans après. Il aimait savoir comment allaient les copropriétaires », se souvient Charlotte, 48 ans, sœur de Jacinthe, elle aussi aux commandes. Ne manque plus que Cyrille Cruse pour compléter le trio de dirigeants. Originaire de Bordeaux et d’abord commerçant dans le domaine viticole, le mari de Jacinthe s’est formé sur le terrain, au contact des clients et d’un métier en perpétuel mouvement. Gestion locative, syndic, expertise… Autant de leviers qui ont permis à l’agence de s’adapter et de se développer. Pourquoi ne pas poser ses valises à Chauvigny et même à Bordeaux ? La famille se prend parfois à rêver plus grand. Pour l’heure, rien n’est acté mais à l’avenir, qui sait !
La famille d’abord
Même si les sœurs de la Fouchardière n’ont jamais ressenti de pression familiale pour prolonger la saga, elles y ont toujours eu un pied. Leurs premiers jobs d’été, c’était à l’agence.
« On n’a pas fait d’études dans l’immobilier, mais on a grandi dans ce milieu. Quand notre père s'est retiré en 2009, on s’est demandé si on devait vendre l’entreprise. Car c’était tout sauf un cadeau en pleine crise des subprimes »,
raconte Jacinthe. Depuis, l’agence a bien grandi. De trois salariés il y a huit décennies, elle est passée à dix en 2009, puis dix-neuf aujourd’hui, rue de la Marne. L’activité locative progresse de 10% chaque année. Une belle réussite portée par des liens solides, tissés au fil du temps. « Notre grand-père ne nous a jamais dit qu’il était fier de nous, les yeux dans les yeux. Mais je crois qu’il l’était. C’était une fierté silencieuse, pudique », conclut Charlotte.