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Les communes françaises passent au tableau. D’avril à juillet, un jury spécialisé sillonne le pays pour évaluer les candidates au label Villes et villages fleuris. Contrairement à ce que son nom laisse penser, la distinction valable trois ans ne récompense pas uniquement le patrimoine végétal. La qualité de l’espace public, l’accueil touristique, la gestion des déchets ou encore la maîtrise des enseignes publicitaires sont autant de critères scrutés dans la grille d’évaluation des jurés. Pour la municipalité de Vouillé, qui souhaite conserver sa troisième fleur, le symbole est fort. « Ce serait une reconnaissance pour le travail quotidien de nos neuf agents, l’implication des élus et la participation des habitants », souligne Sébastien Ramos, directeur des services techniques. Parmi les initiatives du plan zéro phyto : désherbage mécanique, réduction des arrosages et une opération participative baptisée Fleurissons nos pieds de murs, à laquelle les Vouglaisiens sont associés pour végétaliser l’espace public. A Vicq-sur-Gartempe, petit village de 650 habitants, on rêve d’une première fleur. Là aussi, les habitants sont mis à contribution : « Des chantiers citoyens ont lieu trois à quatre fois par an pour entretenir les abords de l’église ou nettoyer les berges de la rivière », explique le maire, Pascal Bernard. La commune encourage également la plantation de glycines le long des façades. Objectif : embellir, fédérer et séduire le jury.
Au-delà de la reconnaissance symbolique, le label Villes et villages fleuris est aussi un atout concret pour les territoires. « Une commune qui affiche trois fleurs sur son panneau attire naturellement plus de touristes », confirme Sébastien Ramos. Et l’effet est mesurable. Selon une étude Ipsos, 42% des Français affirment prendre en compte le label dans le choix de leurs destinations de vacances ou de week-ends. Fleurir pour séduire, mais aussi pour construire un cadre de vie plus harmonieux, voilà tout le sens de cette quête. Quand la nature devient un levier d’attractivité et de cohésion... L’année dernière, 37 communes de la Vienne étaient labellisées, Saint-Benoît ayant quatre fleurs à son palmarès.
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