Petites communes, 
grandes idées

La Fédération française des trucs qui marchent est passée pour la première fois dans la Vienne. L’association relève des initiatives testées par des municipalités et dupliquées partout en France. Première commune à recevoir le label : Chenevelles.

Pierre Bujeau

Le7.info

Fédération française des trucs qui marchent (FFTM). Derrière ce nom qui prête à sourire se cache une vision sérieuse de l’action municipale : pragmatique, innovante et sans étiquette partisane. « Parce que les bonnes idées n’ont pas de couleur politique », insiste Raphaël Ruegger, cofondateur de la FFTM et élu local dans le Cher. L’objectif est de valoriser les initiatives concrètes portées par des maires ou des citoyens, capables d’améliorer le quotidien et, surtout, reproductibles dans n’importe quelle commune de France. Pour ce faire, le jeune homme de 
24 ans, accompagné de son complice Théo Caviezel, sillonne les routes de France faisant escale dans les bourgades ayant sollicité cette fédération pas comme les autres. Dans la Vienne, c’est Chenevelles qui a attiré l’attention de la FFTM. Son maire Cyril Cibert, également président de l’association des maires ruraux du département, n’a pas hésité à la solliciter. 
« Notre truc qui marche, c’est la mise en place des Pass mobilité et permis. Une trentaine de jeunes ont pu accéder à un véhicule et trois ont bénéficié d’une aide pour financer leur permis de conduire. » Autre initiative mise en lumière : l’organisation d’un Village des fiertés en milieu rural, dont la 4e édition aura lieu le 26 juillet. « On oppose trop souvent ruralité et communauté LGBT, c’est une erreur. Si d’autres communes veulent s’en inspirer, tant mieux », ajoute l’édile. 


Les Municipales en vue

Partout en France, les « trucs qui marchent » essaiment : passeport civique en Vendée, cantines intergénérationnelles en Bretagne ou encore opérations artistiques dans l’espace public, comme à Saint-Dizier, où les panneaux publicitaires ont été remplacés par des œuvres de Renoir et Botticelli. Une idée présentée au Congrès des maires de France, désormais adoptée par trente-et-une communes. A l’approche de la fin des mandats municipaux, la fédération compte bien jouer le rôle d'entremetteuse. « On reçoit des messages d’habitants qui ont voulu franchir le pas en se présentant dans leur commune et qui, pour construire leur programme, s’appuient sur notre base d’initiatives déjà testées », note le jeune entrepreneur. Ces dernières on toutes trois points communs. « Pour être retenues elles doivent être locales, efficaces et duplicables. » Raphaël Ruegger interviendra lors du Congrès des maires ruraux de France, qui se tiendra du 
26 au 28 septembre au Palais des congrès du Futuroscope, à Chasseneuil. Son objectif : diffuser les meilleures idées auprès des élus.

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