Une étude commandée par l’université de Poitiers met en évidence son poids majeur dans l’économie en Nouvelle-Aquitaine, avec 720M€ de retombées annuelles et 6 280
emplois générés.
C’est une première pour l’université de Poitiers. A l’instar de Reims ou encore Aix-Marseille, l’institution poitevine a elle aussi mis la main à la poche pour réaliser une étude d’impact. L’objectif ?
« Mesurer de manière concrète son impact et sa contribution économique et sociétale réelle sur le territoire »,
indique sa présidente, Virginie Laval. Les résultats de cette enquête réalisée en 2023 par le cabinet indépendant CMI Consulting ont été dévoilés en juillet. Si certaines données étaient attendues, comme le fait qu’à Poitiers, « un tiers des habitants sont des étudiants »,
d’autres sont en revanche inédites et confirment le rôle structurant de l’établissement.
Un rôle
d’ascenseur social
Fort de ses huit sites d’implantation et 29 781 étudiants,
le deuxième employeur de la Vienne représente en effet environ 6 280 emplois
(directs, indirects et induits), dont 90% en Nouvelle-Aquitaine, et génère un impact économique annuel de 720M€. Des données solides et rassurantes destinées à négocier des budgets et orienter les stratégies de l’université.
Au-delà de l’aspect économique, certaines données ont positivement étonné Thomas Rogaume, vice-président délégué aux Plateformes, à l’Innovation et l’Entrepreneuriat. L’étude, réalisée avec des chiffres de 2020 à 2022, met en effet en évidence le rôle d’ascenseur social de l’université. « Elle compte 34% d’étudiants boursiers, ce qui est dans la moyenne nationale. Mais la part d’étudiants très modestes y est en revanche supérieure. Celle dont les parents sont CSP – est aujourd’hui au-dessus de la moyenne nationale. A la fin de leur cursus, plus de 58% des étudiants occupent un emploi CSP + », affirme le pilote de l’étude. Le taux de réussite y est également élevé. « Toutes licences confondues, l’université de Poitiers possède le 5e taux de réussite en trois ans le plus élevé en France (45,2%), supérieur à la moyenne nationale, ce qui est également le cas en master. Le taux d’insertion professionnelle y est aussi plus élevé. » Particulièrement fière de cette étude, Virginie Laval ne se repose cependant pas sur ces acquis. « Cette photographie, il faut la maintenir. L’objectif est de continuer à apporter des réponses à trois enjeux sociétaux majeurs : santé et bien-être, éducation de qualité et développement durable, indique la présidente. Nous souhaitons également donner à l’université une envergure européenne. » Les résultats de l’étude de CMI Consulting sont désormais librement accessibles sur univ-poitiers.fr.