Danielle Castan : « Nous allons passer un cap »

Le Palais des congrès du Futuroscope porte un projet d’agrandissement d’environ 1 500m2 et 12M€ à l’horizon 2028. Pour sa directrice générale Danielle Castan, l’équipement va passer dans une nouvelle dimension.

Arnault Varanne

Le7.info

Comment se porte le secteur du tourisme d’affaires, en particulier le Palais des congrès du Futuroscope ?
« Nous sortons de deux très belles années. 2024 a été exceptionnelle avec plus de 150 jours de manifestations. Ce qui est important pour nous, c’est d’arriver à attirer des événements de plus de 500 personnes et sur plusieurs jours. Les congrès des jeunes agriculteurs (juin 2024), des soins palliatifs avec 1 800 personnes (juin 2024) ou des maires ruraux avec 1 100 personnes (septembre 2025) se sont bien déroulés. À chaque fois, à force de dire que tout va mal, on se dit que ça va impacter l’activité. Pour le moment ce n’est pas le cas, mais on sent que la situation des entreprises est un peu plus compliquée. »


Ressentez-vous l'effet des nouveautés du Futuroscope ?
« Les nouvelles attractions sont essentielles parce qu’au-delà de leur contenu, elles font parler de la destination Futuroscope. En plus, les prix internationaux renforcent cette communication. Tout cela contribue à renvoyer l’image d’un site qui bouge, innovant. De l’extérieur, les gens se disent « il se passe quelque chose au Futuroscope ». »


« La priorité reste la convention. »

Le Palais des congrès du Futuroscope fête ses 30 ans cette année. Etait-ce le bon moment pour le rénover et l’agrandir ?
« En 2022, deux de mes salariés sont revenus du palais des congrès en me disant : Danielle, il faut qu’on agrandisse ! Nous avons vraiment commencé à travailler sur ce projet d’agrandissement et de rénovation après en constatant que nous ne prospections pas un certain nombre de manifestations faute de place. Aujourd’hui, nous avons 1 600m2 et 600 autres mètres carrés disponibles mais ça ne suffit pas pour certains clients, sachant aussi que notre espace restauration est devenu un peu limité. Le concept de restauration a beaucoup évolué vers des cocktails dînatoires ou déjeunatoires plus expérientiels. Nous partons donc sur une extension d’environ 1 200 à 
1 600m2 et des travaux de rénovation, une sorte de balise en face du Futuroscope qui verra le jour sur l’actuel parking administratif avec une entrée indépendante. Nous pourrons aller jusqu’à 1 600-1800 repas assis. Il s’agit d’un investissement de 12M€ avec le soutien de la SEM Patrimoniale. »


Quel est le calendrier de réalisation ?
« Les quatre constructeurs sollicités (Eiffage, NGE, Vinci, DeMathieu Barre) vont nous remettre leur projet. Nous travaillerons ensuite pendant un mois sur ces offres et, début avril, nous en retiendrons une dans une enveloppe fermée de 12M€. Le dépôt du permis de construire devrait avoir lieu avant l’été pour un début de travaux avant fin 2026. Il faudra ensuite compter entre 16 et 18 mois pour la livraison mi-2028, soit à peu près en même temps que le nouvel hôtel du Futuroscope. »


Le Palais des congrès 
devra-t-il fermer pendant 
la construction ?
« C’est compliqué quand on ferme et autant quand on décide de poursuivre l’activité, je l’ai vu chez mes collègues. Il n’y a pas de bonne solution, nous verrons. Ce qui est sûr, c’est que cela ne génèrera pas de difficultés sur l’activité spectacles. »


Justement, ce pan d’activité fonctionne-t-il toujours autant avec l’éclosion de l’Arena ?
« La priorité reste la convention, mais nous accueillons toujours entre 25 et 30 spectacles par an. Il peut même arriver que des artistes fassent l’Arena puis viennent chez nous derrière parce qu’ils veulent des salles plus intimistes. Nous accueillons par exemple Calogero les 13 et 14 mars 2026 ou Yannick Noah le 29 mars. »


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