Le préfet demandait, ce matin, l’annulation du recrutement de Françoise Degois, ex-journaliste de France Inter, par le cabinet de Ségolène Royal.

Romain Mudrak

Le7.info

La nomination de Françoise Degois continue de faire parler. En novembre, l’annonce de l’arrivée de l’ex-journaliste de France Inter dans le cabinet de Ségolène Royal, présidente du Conseil régional, avait ravivé les débats sur les collusions entre médias et politique. Ce matin, le tribunal administratif de Poitiers devait trancher sur la procédure de recrutement. Une question bureaucratique qui pourrait peut-être cacher d’autres motivations.

 

Le préfet de région demandait au juge d’annuler l’arrêté du 20 novembre 2009 entérinant l’embauche de la conseillère spéciale. La raison ? Ce document avait été édité quatre jours après la prise de fonctions officielle de Françoise Degois, le 16 novembre. Dans les faits, l’erreur administrative est avérée. Et c’est sans doute ce jugement qu’émettra le président du tribunal le 21 octobre prochain. Le directeur général des services de la Région, Jean-Luc Fulachier, l’a admis sans détours. Il a toutefois mis en évidence un « changement de comportement soudain » des services de la préfecture. Sur les 83 arrêtés semblables, validés par le sceau de l’Etat, « les trois-quarts étaient entachés de cette même rétroactivité illégale », affirme le technicien. Et pourtant, seul celui concernant le recrutement de Françoise Degois a été contesté. De là à faire un parallèle avec une volonté de nuire à Ségolène Royal, il n’y a qu’un pas. Dans tous les cas, un nouvel arrêté en bonne et due forme a été pris par la Région, ce matin.

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