Romain Mudrak

Le7.info

Le Procureur de la République de Poitiers a fait un point cet après-midi sur les investigations engagées après le décès d'une petite fille de sept semaines au CHU de Tours. C'est l'hôpital qui a fait le premier signalement dès l'arrivée du bébé dans la nuit du 14 au 15 février. Les constatations médicales faisaient apparaître "des lésions multiples, faisant évoquer un traumatisme de type "syndrome du bébé secoué"". "L'autopsie a confirmé que le bébé avait été victime de violences et a révélé deux épisodes distincts de violences, récentes et moins récentes, ayant provoqué d'une part diverses fractures, et d'autre part, des lésions intracrâniennes et des hémorragies", détaille le Procureur Michel Garrandaux.

Domiciliés à Châtellerault, la mère de l'enfant et son compagnon -qui n'est pas le père- ont été placés en garde à vue le 19 février. "Ni la mère, ni son compagnon n'ont donné d'explication quant aux lésions ayant entraîné le décès de l'enfant. Aucun n'a reconnu avoir fait preuve de maltraitance, malgré les constations médicales." Le couple a été déféré au Parquet de Poitiers ce matin. Une information judiciaire a été ouverte pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par un ascendant ou une personne ayant autorité. Il s'agit d'une infraction qualifiée de crime par le Code pénal, punie de trente ans de réclusion criminelle.

"L'instruction va maintenant se poursuivre sous la direction du juge d'instruction, conclut le Procureur. Il appartient au juge des libertés et de la détention de se prononcer sur une éventuelle détention provisoire des mis en cause."

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