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L’optimisme tout relatif qu’avait pu susciter la dernière réunion du comité social et économique (CSE) de Saint-Jean Industries aura été de courte durée. L’hypothèse selon laquelle Renault, le principal donneur d’ordres de l’entreprise, maintiendrait une trésorerie jusqu’à ce que soit prise une décision ne s’est pas confirmée. Les salariés ont en effet appris ce mardi, à la veille d’une réunion à Bercy entre l’Etat, les actionnaires des deux sites (Fonderie Fonte et Saint-Jean Industries) et Renault, que la direction avait demandé la cessation de paiement. Le tribunal de Lyon devrait acter cette décision jeudi. « Saint-Jean Industries n’est pas en mesure d’assurer le paiement des salaires pour fin novembre »,expliquent les représentants CGT du personnel dans un communiqué. C’est donc l’Association pour la gestion du régime d’assurance des créances des salaires (AGS) qui devra prendre le relais pour les 330 salariés et la cinquantaine d’intérimaires.« Depuis le mois de mai, les salariés de l’aluminium sont en attente d’une décision de la part de Renault concernant l’attribution pour les volumes pour les années 2019-2022 et le projet de la mise en place d’une nouveau process de coulée en gravité sur le site d’Ingrandes-sur-Vienne. Ce projet est indispensable pour assurer la pérennité du site. » En visite jeudi dans la Vienne, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, viendra apporter son soutien aux salariés des fonderies, invités à se mobiliser pour l’accueillir. Dans ce contexte, un préavis de grève de 24 heures a été déposé suite à l’assemblée générale des salariés convoquée ce mardi.
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