Romain Mudrak

Le7.info

La Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers a déclaré l’assassin de Marina Fuseau à la fois coupable et irresponsable de ses actes. Le 28 octobre 2017, Mariama Sylla, jeune femme hébergée au foyer Cécile et Marie-Anne à Poitiers, a tué à coups de couteau l’éducatrice spécialisée de 39 ans en poste ce matin-là. Les juges ont estimé qu’au moment de l’acte, elle était atteinte d’un trouble mental qui a aboli son discernement. L’auteure des faits a donc été hospitalisée sous contrainte pour une durée indéterminée. « Cette période est laissée à l’appréciation du corps médical. Nous avons obtenu que mes clients soient informés de la date de la levée de l’hospitalisation », précise Me Anne-Sophie Arbellot de Rouffignac, l’avocate des parents de la victime. Par mesure de sûreté, elle est également interdite de séjour dans le Vienne, ne doit pas entrer en contact avec les parties civiles et, bien sûr, n’a pas le droit de détenir une arme. L’affaire ne devrait pas s’arrêter là. Sur un volet plus technique, les parents de Marina Fuseau ont l’intention d’engager une procédure contre l’association qui gérait le foyer où travaillait leur fille pour une « faute inexcusable de l’employeur » : « Elle devait la sécurité à ses salariés. La victime s’estimait en danger, elle avait prévenu sa hiérarchie et on l’a laissée seule dans l’établissement », conclut l’avocate.

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