Claire Brugier

Le7.info

La visite sur site, vendredi dernier, d'Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat en charge de l'Industrie auprès du ministre de l'Economie, n'a pas apaisé les craintes des salariés des fonderies d'Ingrandes-sur-Vienne. Lors d'une assemblée générale qui s'est tenue ce lundi soir, les salariés ont voté pour un blocage des expéditions à destination de Renault. A quelques jours de la limite des offres de reprises, fixée à jeudi, les salariés ont décidé de monter d'un cran pour demander au constructeur d'assurer le carnet de commandes, en attendant que des plans de diversification de la production, nécessaire avec la baisse du diesel, soient mis en place. "Suite aux réunions du 11 mars avec les administrateurs et les candidats à la reprise, où nous constatons que Renault ne semble pas vouloir soutenir la fonderie alu pendant la période de redressement judiciaire, de même qu’un financement pour les mesures de reclassement des salariés licenciés, les salariés ont décidé de bloquer le magasin d’expédition des culasses jusqu’à nouvel ordre. Nous attendons de la part de Renault la prise en compte de nos revendications", écrivent les élus CGT et CFE-CGC dans un communiqué.Un appel à la grève a été lancé pour ce jeudi, à partir de 9h ; un rassemblement est prévu devant les usines avec un blocage de la RN10. Pour rappel, les tribunaux de commerce de Lyon et Poitiers doivent se prononcer les 19 et 21 mars sur le sort de Saint-Jean Industries et de la Fonderie du Poitou fonte.

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