Réso Ouest, option sécurité

Plus que jamais, Réso Ouest mobilise ses énergies pour sensibiliser ses 180 entreprises adhérentes (et les autres) aux problématiques de sécurité.

Nicolas Boursier

Le7.info

Les commissions créées au cœur de Réso Ouest ont toutes des ambitions affirmées, des membres dévoués et énormément de travail sur la planche.  Le volet sécurité n’échappe pas à la règle de l’émancipation collective. 

Arcboutée, depuis plusieurs mois, sur la nécessité de prévenir les risques de vols, agressions et autres incivilités des temps modernes, la commission présidée par Emmanuel Dubreuil, patron de Kart Center à Migné, se met en quatre pour éveiller les consciences et faire en sorte que chaque entreprise adhérente se responsabilise face aux enjeux du moment.

Chaque année, une thématique est mise en valeur. Celle de 20013 porte sur une innovation : l’ouverture de cinq registres de liaison entre les entreprises et les forces de l’ordre. Leurs signataires (cinquante depuis février, cent à prévoir pour la fin d’année) bénéficient d’un audit d’une ou deux heures, à travers lequel deux policiers du commissariat de Poitiers repèrent les points faibles et forts des installations existantes, définissent les pistes à explorer et les solutions à trouver pour ne pas encourager la délinquance et, mieux encore, la combattre. « Il ressort de ces audits que de nombreuses habitudes ou décisions prises par les patrons « diagnostiqués » allaient à l’encontre des règles de sécurité élémentaire, explique le président de la commission. Prenez l’exemple d’une haie plantée autour du bâtiment. C’est joli, mais cela constitue également de superbes cachettes pour des cambrioleurs en vadrouille. Aucune patrouille policière ne pourra les débusquer d’un simple coup d’œil. De la même façon, un empilage de palettes contre un mur représente un formidable support d’escalade. Tous ces réflexes, apparemment anodins, doivent être supprimés. »

Ils le sont, peu à peu. Tout comme sont peu à peu évacuées les réticences des entreprises à recourir à la vidéo-surveillance. « En 2008, seules 50% d’entre elles en étaient équipées, insiste Emmanuel Dubreuil. En septembre dernier, nous étions passés à 82%. Il s’agit pour nous de convaincre les 18% restants, en leur démontrant tout l’intérêt de posséder un minimum d’équipement. Des kits sécurité à poser soi-même, à 500€, peuvent convenir aux entreprises qui manquent de liquidités. C’est indispensable, pour elles, de franchir le pas de la technologie. »

Soutien efficace à la lutte contre délinquance (les vols alimentaires et les razzias spécifiques, sur la ferraille notamment, sont aujourd’hui les plus courants), la vidéo-surveillance est également un garde-fou à un autre phénomène hélas « à la mode » : les incivilités du public à l’égard du personnel. « Si une caméra les filme, prédit Emmanuel Dubreuil, peut-être que cela changera leur comportement. » Vu sous cet angle...

 

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