Une nouvelle fois, la semaine a été agitée du côté de Saint-Eloi. Comme si la onzième défaite consécutive concédée à Paris (72-82) ne suffisait pas, le PB 86 a d’abord dû digérer la vraie-fausse arrivée de Mims -hors de forme, il est retourné en Californie-, avant de mettre aux arrêts Yann Devéhat. Victime de douleurs incessantes à la cheville droite, le pivot poitevin est aux soins depuis mardi. «J’ai eu une infiltration hier (Ndlr : mercredi), mais j’ai encore mal. Je vais accompagner le groupe à Pau, mais… » Mais «Bobby» risque fort de rester en civil.
Evidemment, cette double contrariété tombe mal au moment où le PB aborde trois semaines décisives pour son avenir en Pro A. Pierre-Yves Guillard ne dit pas le contraire. « Dans quelque temps, on saura si on a encore une chance de maintien, estime l’intérieur. C’est une saisons compliquée, mais personne ne baisse la tête. Une victoire et je suis sûr que ça lancerait le processus. Jusque-là, on joue trop la peur au ventre. Personnellement, je me suis engagé dans ce projet et je vais tout faire pour qu’on y arrive. »
« Jouer notre carte à fond »
Comme rarement, Byf parle avec ses tripes. Redit son aversion « pour l’échec ». Et a « le sentiment » que les choses peuvent basculer du bon côté. La saison dernière, le déclic n’était-il pas venu après un succès… à Pau (76-73). « Ah, nous avions gagné là-bas ? Eh bien, il faut s'en servir et jouer notre carte à fond. » En Béarn, le contexte a bien changé. Le promu insouciant de l’ère Dobbels s’est mué en vieille gloire du basket français à la recherche du temps perdu.
Dedans tout de suite
Douzième au dernier pointage, l’Elan béarnais a déjà changé de coach (Laurent Vila), de meneur de jeu (exit Shakur, welcome Allan Ray) et d’intérieur (Diarra pour Marquis). La stratégie semble fonctionner, comme en témoigne le succès au buzzer face à l’Asvel (92-91) et la courte défaite concédée à Roanne (73-77). «Cette équipe va mieux, elle joue chez elle, mais elle aura forcément un peu de pression sur les épaules face à nous», analyse Ruddy Nelhomme.
Pour le PB, le danger numéro 1 s’appelle Teddy Gipson (17,3pts, 3,9rbds, 4,8pds). Un feu follet sacrément épaulé par Allan Ray, Antoine Mendy –de retour de blessure-, Junior Elonu ou encore Marko Maravic. «Ces gars-là ont une sacrée connaissance du jeu», renchérit le technicien poitevin. Histoire de ne pas sombrer dans le Sud-Ouest, Guillard et les siens savent qu’ils devront «vite rentrer dans le match» et «mettre de la dureté défensive pendant quarante minutes».
Pratique
15e journée de Pro A, Pau (12e, 4v-10d)-Poitiers (15e, 2v-12d), samedi 21 janvier (20h) au Palais des sports. Arbitrage de MM. Jeanneau, Bretel et Mateus. A suivre en direct à partir de 19h30 sur France Bleu Poitou. Fréquences : 87.6 (Poitiers) et 106.4 FM (Vienne).
Photo Seb Jawo
A quand un renfort ?
Entre mardi et jeudi, le PB a accueilli l’ancien intérieur de la JA Vichy, Jonathan Aka (2,03, 25 ans). De là à voir signer l’ancien espoir de l’Asvel à Poitiers, il n’y a qu’un pas… qu’il convient de ne pas franchir. « Il voulait s’entraîner et, comme Yann est blessé, sa présence nous a apporté un peu de dureté dans les oppositions », commente Nelhomme. Après la déception Mims, le staff technique s’orienterait vers un joueur «au profil différent», moins scoreur, mais meilleur défenseur. L’adjoint de Vincent Collet en Bleu espère dégoter l’oiseau rare assez vite pour le lancer face à Hyères.
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Aujourd'hui
Axelle Walker. 29 ans. Mosellane d’origine, à Poitiers depuis presque dix ans. Paléontologue au sein du laboratoire Palevoprim et volleyeuse de haut niveau. A remporté plusieurs fois le championnat de France universitaire et connu l’Elite féminine avec le CEP Poitiers-Saint-Benoît. Promène son indéfectible sourire entre sport et recherche.
