Le chantier avance<br>à pas de géant

Le député-maire de Poitiers, Alain Claeys, a visité cet après-midi le chantier de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Une première depuis le 30 juin 2011 et l’entrée en vigueur du contrat de concession entre l’Etat et l’entreprise privée à la manœuvre, Vinci-Liséa.

Romain Mudrak

Le7.info

De son propre aveu, Alain Claeys n’imaginait pas que « le chantier était si avancé ». On peut penser ce que l’on veut de la pertinence de cette LGV estimée à 7,8 milliards d’euros, mais le déroulement des travaux est bluffant. Le concept ? Tous les ouvrages d’art sont construits en même temps. Le terrassement est lancé à tous les points du tracé qui le permettent. 1 200 salariés s’attellent déjà à la tâche (en comptant les 500 employés de Vinci basés aux Montgorges) pendant que d’autres se forment pour les étapes à venir.

Une fois enfilés casque de protection et chaussures renforcées, le député-maire de Poitiers s’est rendu à l’endroit où s’élèvera l’estacade de la Folie, à Migné-Auxances, dès l’été 2014. Les usagers de la RD910 ont déjà observé des changements. Actuellement, la circulation s’effectue sur une seule voie dans les deux sens, à la sortie nord de Poitiers : le temps de modifier le terre-plein central. Un rond-point et une nouvelle bretelle d’accès à la RN147 seront aménagés dans les prochains mois. L’estacade de la Folie constitue un véritable défi technique. C’est le lieu stratégique du tracé. Cet immense viaduc devra passer au-dessus de la RD910, de la RN147 et de l’entrée de l’A10 (Poitiers-nord), tout en restant sous la ligne à haute-tension située à huit mètres du sol. Dans le métier, on appelle cela un « trou de souris » !

Plus loin, vers Chardonchamps (Migné-Auxances), Alain Claeys a pu découvrir le « ballet des tombereaux ». Ici, le tracé se dessine par micro-dynamitages. Ensuite, les tractopelles n’ont plus qu’à charger le calcaire fissuré dans ces camions géants, qui effectuent des rotations sur le chantier. Rien que leurs roues mesurent 1,80m !

Un détours par Fontaine-le-Comte a permis à l’élu de découvrir la déviation de l’autoroute, qui sera mise en service dès l’automne. L’objectif consiste à créer un tunnel sous l’A10 pour le train sans gêner la circulation.

Au terme de sa visite, Alain Claeys a réaffirmé que, selon lui, « les grandes infrastructures comme la LGV Sud Europe Atlantique permettent de maintenir l’activité des entreprises du BTP en période de crise ».

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