Aujourd'hui
« Toute entreprise qui produit ou détient des déchets est responsable de leur gestion. » Si la législation est claire, sa mise en œuvre l’est moins. D’où la nécessité de s’entourer de structures spécialistes du sujet. Grand Poitiers propose ainsi un accompagnement dédié : « Nous mettons à disposition un kit professionnel, réalisons des diagnostics et proposons des formations », explique Claire Manceau, chargée de mission économie circulaire. Les entreprises peuvent aussi solliciter la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne ou des associations comme Kurioz, Poitiers Zéro Déchet ou le réseau Propuls. « Il existe des opérations annuelles de collecte de papiers pour recycler les archives et, récemment, une collecte d’ordinateurs solidaires a été menée par Grand Poitiers », précise Alexandre Artonne, fondateur d’Imp’acteurs et membre de Propuls. L’obligation de compostage entrée en vigueur le 1er janvier 2024 a également bousculé les pratiques. A Ligugé, l’association Compost’Âge accompagne entreprises, collectivités et structures locales pour installer un compost de proximité. Une démarche adoptée par le groupe hôtelier Adagio. « Nous partageons désormais une zone de compostage avec l’École de design et le site Htag », se félicite son manager, Pierrick Briant.
Au-delà de la conformité réglementaire, ces initiatives offrent de réels bénéfices. Elles renforcent l’engagement environnemental des acteurs économiques, un atout majeur dans une politique RSE (Responsabilité sociale des entreprises), améliorent leur image et peuvent même créer une dynamique interne et externe positive. Une gestion bien pensée permet aussi de réduire les coûts : moins d’ordures à traiter, mutualisation des dispositifs, valorisation des biodéchets… De contrainte, le tri devient opportunité. « Les déchets des uns peuvent devenir les ressources des autres », rappelle Delphine Devaux, directrice de Compost’Âge.
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