Aujourd'hui
Pendant un an, il s’est gavé de matchs d’Euroligue, aux premières loges à la salle Gaston-Médecin. Rien que pour ça, Soumaïla Koita ne regrette pas son escapade sur le Rocher, pour sa deuxième année espoirs. « J’ai vu du basket de très haut niveau toutes les semaines avec des joueurs très forts, comme Mam Jaiteh », confie le longiligne intérieur du Poitiers Basket 86. Pour autant, même s’il a réalisé une bonne saison (8,2pts et 6,9rbds par match avec une pointe à 30pts, 12rbds contre Saint-Quentin), le gamin de Montreuil, 20 ans, ne s’est pas fait prier à l’heure de répondre aux sirènes poitevines.
« Energie et impact physique »
« Le projet de développement qu’on me propose ici, sur trois ans, m’a tout de suite intéressé. Moi, j’ai commencé le basket il y a trois ans seulement... », confie le poste 5. Andy Thornton-Jones a rapidement senti le bon coup, sachant que le club s’est fait une spécialité de développer des big men, à l’image de Moustapha Fall, aujourd’hui à l’Olympiakos. Ses performances ? « Pour l’instant, ça va. Je pourrais faire mieux, mais j’apprends. Je dois progresser sur mon tir près du cercle et sur le cardio. Le coach me demande de mettre de l’énergie et de défendre en sortie de banc. » Avant de se blesser la semaine dernière, il tournait à 7,8 minutes en moyenne (2,3rbds et 1,3pt). Le staff saluait d’ailleurs « son énergie et son impact physique » en sortie de banc.
Sur la touche
L’ancien espoirs de l’ADA Blois, passé avant par Alsace de Bagnolet, évolue du haut de ses 2,16m dans l’ombre d’un autre géant : Narcisse Ngoy (21 ans) et ses 214 centimètres, en pleine bourre depuis septembre. Pas de quoi perturber Soumaïla qui compte « prendre ce qu’on [lui] donne à chaque entraînement, chaque match, apprendre encore et encore ». Il se verrait bien un jour rallier l’Euroligue lui qui aurait pu signer à Paris Basket, au Havre, Levallois ou encore dans une académie tchèque avant de rejoindre Blois en 2022, puis Monaco en 2024. « Ce qui fait que je me lève le matin, c’est ma famille. Je veux gagner le plus d’argent possible pour que ma mère et mes frères ne manquent de rien. Si j’y arrivais, j’aurais réussi ma vie. » Koita et ses coéquipiers se frotteront vendredi à Challans, avant d’aller défier la Chorale de Roanne (23 décembre), puis de recevoir Caen à Saint-Eloi quatre jours plus tard. Un triptyque que le Francilien devra observer depuis le banc, victime d’une fracture de fatigue au pied droit. Le staff étudiait en début de semaine la possibilité d’engager un pigiste médical pour pallier son absence.
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