
Aujourd'hui
Un millésime précoce
Bousculés par des vagues de chaleur à répétition, les vignerons ont sorti les sécateurs dès la fin août, une première dans la Vienne. Derrière ces températures inédites, c’est toute une profession qui s’adapte.
Après une saison 2013 décevante en termes de fréquentation -230 000 visiteurs perdus-, le Futuroscope s’apprête à passer la surmultipliée. Dominique Hummel l’a confirmé la semaine dernière. L’actionnaire numéro 1 du parc envisage d’injecter 50M€ dans le parc au cours des cinq années à venir. La décision sera entérinée dans les prochains jours, comme un papier des Echos le laissait supposer fin octobre.
À ce montant, il faut ajouter 10M€ que le propriétaire des murs, en l’espèce le Conseil général, devra nécessairement investir pour rajeunir certains bâtiments. Ce vaste plan de relance sera à l’ordre du jour de la session du 9 décembre. « Notre défi, c’est de refonder le Futuroscope, admet le directeur général du parc. L’Imax se meurt et nous devons promouvoir d’autres systèmes technologiques, tout en revenant à nos premières amours : raconter le futur ». Ce qui ressemble à un repositionnement ne serait en réalité qu’un « recentrage ». Car si le deuxième parc de loisirs de l’Hexagone a bâti son succès sur les grandes images, son avenir passe par davantage d’immersion et… d’humour. Dans un sondage daté de 2009, 56% des visiteurs en réclament davantage dans les attractions.
La première attraction virale ?
Avec le débarquement des Lapins crétins, le 21 décembre, le public va être servi sur ce plan-là. L’attraction, co-produite avec l’éditeur de jeux Ubisoft (*), remplace « Les Animaux du Futur », sans aucun doute la plus grosse déception de la dernière décennie. « Dans le genre raté, c’était plutôt réussi… », acquiesce Dominique Hummel. Tout le contraire des Lapins crétins, auxquels on prédit un joli succès d’estime. Ne serait-ce que parce qu’ils s’adressent aussi aux jeunes enfants. Le pitch ? Après un pré-show en forme de cabinet de curiosités, vous embarquez sur un siège en forme de… toilettes et revisitez, en 5D, quelques scènes cultes de l’histoire de l’Humanité à la sauce burlesque.
« La Machine à voyager dans le temps » -6M€, dix-huit mois de développement- devrait bénéficier de retombées médiatiques de grande ampleur. Les Lapins crétins comptent 1,3 million de fans sur Facebook, des geeks à n’en plus finir, séduisent les jeunes téléspectateurs de France 3 et ont investi la publicité. Au-delà, chaque visiteur aura la possibilité de se filmer et de partager la vidéo en direct de l’attraction, à la sortie du sas de décontamination. Une première. Première aussi, Ubisoft percevra un intéressement proportionnel au nombre de visiteurs glanés grâce à son trio de léporidés déjantés. Pas de doute, le Futuroscope cherche à rajeunir son image.
(*) Ubisoft est le 3e éditeur mondial de jeux vidéo. La multinationale emploie 8350 collaborateurs dans vingt-huit pays et a réalisé 1,256 milliard d’euros de CA en 2012.
À lire aussi ...