Transmettre, c’est prévoir

Le Tour de France de la transmission d’entreprise faisait étape, ce mardi, au Futuroscope. L’occasion pour les organisations patronales, Medef et CGPME, de parler à leurs adhérents de la nécessité de préparer l’après…

Nicolas Boursier

Le7.info

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1 800 des 12 000 entreprises de la Vienne inscrites au registre du commerce et de métiers ont à leur tête un dirigeant de 57 ans et plus. Pour tous ces patrons, se profile le spectre des réflexions à mûrir, des pistes à étudier, des décisions à anticiper.

Parce qu’on ne mesure pas toujours les effets du-temps-qui-passe, nombre d’entre eux se trouveront hélas démunis, lorsque sonnera l’heure de laisser à d’autres le soin de poursuive leur œuvre.  «  Une transmission réussie ne s’assure pas dans la hâte, explique Didier Georget, président du Medef. Entre deux et cinq ans, voilà un délai raisonnable pour que toutes les conditions d’un passage de témoin sécurisé soient réunies.  »

Fait étonnant : les patrons « seniors » sont nombreux, les entreprises à céder beaucoup moins. « Il y a effectivement plus de candidats à la reprise de TPE, PME et PMI non artisanales que de sociétés à acheter », explique Philippe Chassemon, président de la CGMPE 86.

Raison de plus pour donner envie aux repreneurs et susciter la confiance des financeurs. « Par la mise en lumière de résultats probants, d’un vrai effort d’innovation, de prospection, de formation, insiste Didier Georget. Tout ce qui fait d’une boîte qu’elle est rentable ou pas. » Et la figure de proue du Medef 86 d‘insister : « Si on laisse aux PME françaises le loisir d’entreprendre, sans les taxer à tout va, leurs dirigeants auront sans doute moins peur de l’avenir. » Et plus de temps, aussi, pour préparer le terrain à leurs successeurs.

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