Aujourd'hui
Pour des questions évidentes de confidentialité, elle ne déclinera pas son identité. Nous l’appellerons donc Marine. La jeune femme de 26 ans ressemble à toutes ses contemporaines et pourrait donc exercer n’importe quelle profession. Sauf que cette licenciée en droit a choisi d’emprunter une voie peu commune, en lançant sa propre agence de détective privé. Par-delà les fantasmes -pas d’imperméable défréchi ni de bagnole au point de rupture-, Marine balise son champ d’intervention.
« Tout le monde voit le détective privé comme un chasseur d’adultère, à la limite de la morale, dans des enquêtes sombres, en train de poser des micros... Mon quotidien est loin de ces clichés et s’inscrit surtout dans la légalité. » Travail dissimulé, fraude à l’arrêt maladie, à l’assurance… Voilà les services les plus courants qu’elle propose aux professionnels. Côté particuliers, l’enquête pré-locative, pré-nuptiale, la garde d’enfants ou la recherche de personnes disparues font partie de l’éventail de suggestions. « L’adultère ne suffit plus aujourd’hui à caractériser le divorce pour faute. Il faut que la vie à deux soit devenue intolérable », abonde la diplômée de Paris II Panthéon-Assas.
« Se fondre dans la masse »
Depuis ses premiers pas, en octobre dernier, l’agent de recherche privé a déjà décroché deux contrats, l’un avec une entreprise sur l’exercice illégal d’une activité réglementée, l’autre avec un particulier. Un juge de paix escorte son quotidien : la loi, rien que la loi. « On ne crée pas de faux profil sur Facebook par exemple », illustre-t-elle. En revanche, Marine n’est pas obligée de se présenter lorsqu’elle sonne à la porte d’un particulier. « L’idée n’est pas de se cacher, mais rien ne nous interdit de nous fondre dans la masse. » A l’issue de ses enquêtes, qui peuvent durer plusieurs mois, la jeune femme remet systématiquement un rapport de mission (photos, relevés bancaires…), non pas au client mais à son avocat, soumis comme elle au secret professionnel. Lequel pourra s’en servir face à un juge.
Dans la Vienne, ils sont quatre à se partager le marché, dont Vienne Investigations. L’agence de Marine a vu son activité agréée par le Conseil national des activités de sécurité privée il y a quelques semaines. C’est l’autorité de tutelle d’une profession dont les représentations n’ont pas beaucoup changé au cours des dernières décennies.
Plus d’infos sur www.vienne-investigations.fr. Les autres agents dans la Vienne : Vigifil investigations, Julien Cambrone et cabinet JCDI Investigations.
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