Fonderies d’Ingrandes : un groupe de travail pour étudier l’avenir de l’usine fonte
Claire Brugier

Le7.info

L’avenir de la fonderie fonte d’Ingrandes-sur-Vienne est désormais entre les mains d’un groupe de travail, auquel Alvance Aluminium Group souhaite convier des experts de l’industrie, des autorités locales et les partenaires sociaux. Il aura six semaines pour imaginer « comment le site pourrait être reconverti pour créer de nouveaux produits pour le secteur automobile en pleine évolution et, ce faisant, préserver autant que possible la main-d’œuvre, ainsi que les compétences et le savoir-faire industriels qu’elle apporte », souligne Alvance dans un communiqué. Celui-ci fait suite à la rencontre, ce jeudi après-midi, entre le président de GFG Alliance (dont fait partie Alvance) et une délégation des salariés des fonderies fonte et aluminium. Si elle ne garantit pas l’intégrité des effectifs, cette annonce va dans le sens de la diversification annoncée lors de la reprise en mai 2019. « L’entreprise ne pourra pas continuer dans sa structure actuelle plus de trois à quatre mois », explique Alvance. La crise sanitaire s’ajoutant à la baisse des commandes par Renault, l’usine fonte a perdu 75% de son activité.

« Il n’est pas question de plan social et encore moins de fermeture d’usine »,  souligne Thierry Wate, délégué CGT, mais nous avons eu les paroles, maintenant nous attendons les actes. C’est pourquoi nous avons demandé à M. Gupta des écrits sur ses engagements, notamment celui de maintenir l’activité de l’entreprise et ses besoins financiers pendant les trois mois à venir. Nous attendons aussi un signal de l’Etat et de Renault sur les volumes, en attendant un plan de reconversion. Et même au-delà. »

De son côté, Sanjeev Gupta se veut rassurant : « GFG Alliance a construit une entreprise mondiale en prenant des sites industriels que d'autres ont abandonnés. Nous l'avons fait parce que nous croyons en la valeur de l'industrie pour la société et aux compétences des personnes qui travaillent sur ces sites. » C’est pourquoi « avant de prendre une décision qui entraînerait la fermeture du site, nous voulons explorer les autres utilisations qui pourraient être faites du site et comment les compétences et l'expertise considérables des personnes qui y travaillent pourraient être transformées pour créer des produits qui sont et continueront d'être demandés à long terme ».

Les salariés attendent mardi la visite du directeur général d’Alvance Arnaud Tronche et, la semaine suivante, du directeur des opérations Guillaume De Goÿs. Une assemblée générale du personnel, prévue demain à 13h devant l’usine, décidera de la poursuite ou non du blocage du magasin des expéditions entamée jeudi 4 juin.

 

 

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