Carole, née pour être détective

La Vienne compte depuis septembre dernier une deuxième femme détective privée, Carole Fremy. Ses recherches la conduisent sur des terrains très différents, pour des particuliers comme des entreprises.

Arnault Varanne

Le7.info

Elle passe beaucoup de temps dans sa voiture et derrière son ordinateur. Le jour. La nuit. La patronne de CF Investigations fait « enfin » le métier dont elle rêvait gamine : détective privée ou agent de recherches privées pour coller à la terminologie du moment. « J’ai grandi dans une famille de taiseux, admet Carole Fremy. Sauf que moi, j’étais curieuse et j’ai retourné la maison un nombre incalculable de fois pour découvrir des choses. »
Un Deug de droit aurait dû la conduire naturellement vers l’une des deux écoles françaises en charge de la formation des agents de recherches. Les circonstances de la vie en ont décidé autrement. Et Carole a bifurqué vers la... conduite de poids lourds. Dix ans à sillonner la France à bord de 32 ou 44 tonnes.

Les particuliers demandeurs

Après avoir étanché sa soif de « grand air et de solitude », la trentenaire est revenue à ses premières amours. La Poitevine d’origine a suivi les cours de l’Ecole supérieure des agents de recherches privées (Esarp) de Paris. Une première expérience professionnelle dans un cabinet nîmois, et la voilà de retour sur ses terres, à Poitiers. CF Investigation n’a que quelques mois mais croule déjà sous les demandes. Initialement, Carole s’imaginait « attaquer » le marché des professionnels (concurrence déloyale, arrêts maladie douteux...), mais ce sont bien les particuliers qui l’accaparent jusque-là. « Pour des recherches de personnes, des conflits familiaux, des prestations compensatoires... » Exit l’image poussiéreuse du limier au costume défraîchi, aux illusions perdues et dont la seule obsession consiste à traquer les maris volages.

Une obligation 
de moyens

A la simple évocation de cette image d’Epinal, Carole sourit. « Le métier s’est pas mal féminisé, avance-t-elle. La preuve, on est deux femmes dans la Vienne. » Et puis, les réseaux sociaux représentent un vivier de renseignements hyper-abondant. Si bien que la dirigeante de CF Investigations mène autant ses enquêtes au volant de sa voiture que derrière son écran. Et l’air de rien, son passé de professionnelle de la route sert aussi ses desseins. « Je suis très à l’aise dans un bar PMU pour faire parler les gens ! » Mais attention, un agent de recherches a des pouvoirs limités et encadrés par la loi. Il ne peut opérer que dans l’espace public et les documents recueillis (photos...) ne valent pas preuve ultime. « Tout n’est pas judiciarisé. Certains particuliers veulent juste savoir. » Les entreprises, elles, sont davantage dans une optique de peser sur les décisions.

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