Louis-Thierry Eva rêve de cinéma

A la tête d’une petite maison de production audiovisuelle poitevine, Louis-Thierry Eva a signé en 2019 un premier court-métrage prometteur. Un projet à très petit budget qui l’a conforté dans ses envies de cinéma.

Steve Henot

Le7.info

En amateur de David Fincher, il ne pouvait qu’accoucher d’un thriller. A l’été 2019, Louis-Thierry Eva a réalisé Triangle : la face cachée, un court-métrage qui raconte la vengeance d’une jeune femme, des années après une violente agression. « Une histoire centrée sur les relations humaines et l’apparence », précise ce diplômé de la section Cinéma de la faculté de lettres et de langues de Poitiers.

Tourné en seulement trois jours, en anglais, son film a fait l’objet d’une diffusion au CGR Castille et avait même été sélectionné en festival. Mais la pandémie ne lui a pas permis de bénéficier d’une meilleure exposition. Ce premier court-métrage professionnel n’en reste pas moins une satisfaction pour le trentenaire. « Triangle n’avait pas beaucoup d’ambition au départ, je partais sur quelque chose d’assez simple, réalisé avec des amis. » Mais le carnet d’adresses du producteur exécutif Casey Okota, et un peu de culot, lui ont permis d’attirer un joli casting pour un si petit budget (moins de 10 000€). La comédienne Adi Alfa, venue de Londres pour tourner à Poitiers, mais aussi Alix Bénézech, qui joue dans la série télé Nina et qui a donné la réplique à… Tom Cruise dans Mission Impossible : Fallout. Ravie de sa collaboration avec Louis-Thierry, cette dernière l’a assuré de sa participation à son prochain film.

« Le film s’est fait comme une promenade de santé, c’était très fluide, se souvient le cinéaste poitevin. L’équipe a été formidable, je veux continuer à faire des films dans cette dynamique-là. » Presque dans la foulée, le Poitevin a monté Akili Pictures, une boîte de production audiovisuelle avec laquelle il tourne des clips vidéo pour le compte d’artistes locaux. Les tournages sont une denrée rare dans la période actuelle, mais « cette situation ne nous empêche pas d’écrire ». Louis-Thierry a déjà deux projets de long métrage prêts à tourner, ainsi qu’une web-série d’écrite. « Des projets qui correspondent à des plateformes de VOD comme Netflix, veut-il croire. Mais le plus complexe reste de les approcher. Pour ça, il faut être présent en région parisienne. » Le jeune homme se veut patient, il entend continuer à « réunir des fonds » et à se faire connaître pour pouvoir donner vie à ses histoires, sur petit comme sur grand écran.

DR - Thomas Grandpierre

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