Sommelier, Logan vise l’excellence

Originaire de Vendeuvre, Logan Guignot-Trufley officie aujourd’hui au sein de la Villa René Lalique, un restaurant alsacien étoilé au Michelin. Il participera dimanche aux demi-finales du concours du Meilleur jeune sommelier de France.

Arnault Varanne

Le7.info

Il l’avoue sans fard, l’attente lui pèse un peu. Quatre mois après la fermeture des restaurants, décrétée à l’automne, Logan Guignot-Trufley trouve « le temps long ». Mais n’allez pas croire que le jeune homme de 23 ans dépérit dans son repaire de Wingen-sur-Moder, en Alsace. « On en profite pour imaginer de nouvelles techniques, chercher des idées pour surprendre les clients... », glisse le salarié de la prestigieuse Villa René Lalique, 2 étoiles au Michelin. « Et l’une des plus belles caves d’Europe ! » C’est là que le Vendeuvrais d’origine travaille depuis juin 2018. Il y prépare aussi activement les demi-finales du concours du Meilleur jeune sommelier de France, dimanche à Canteleu.

L’ancien étudiant du lycée hôtelier de La Rochelle, où il a obtenu un bac techno, un BTS et une Mention complémentaire sommellerie, est un abonné des podiums : 2e au Trophée Thonon-Chateldon en 2015, au Trophée des terroirs du Sud-Ouest, 3e du Trophée du meilleur élève sommelier des Gastronomades en 2017 et du Trophée Chapoutier en 2018, médaille d’or des Olympiades du Grand-Est... N’en jetez plus, la coupe est pleine ! « Au départ, je suis quelqu’un d’assez discret, pas forcément à l’aise au contact de la clientèle, glisse-t-il. Mais les concours m’ont permis de prendre confiance en moi et de m’offrir de la visibilité. »

Au fil de son parcours, Logan a fréquenté de très prestigieux établissements, comme le château Grand Barrail, à Saint-Emilion, ou encore Le Bristol, à Paris. Lui qui s’imaginait cuisinier s’est finalement laissé convaincre « par un professeur de salle passionnant » que son avenir professionnel passait sans doute par l’un de ces métiers. Ambitieux, le jeune Poitevin a multiplié les expériences, avec notamment un passage chez Ampelidae en 2017. « Juste avant ma mention sommellerie, j’ai voulu perfectionner mes connaissances. Pendant trois mois, j’ai beaucoup appris là-bas. » Logan le sait mieux que quiconque, la sommellerie réclame « curiosité et humilité ». « Il faut sans cesse rechercher de nouvelles informations sur les produits et les territoires. » De quoi étancher sa soif de connaissances pour un moment.

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